Ploc-ploc...

 Le Ploc-ploc de la pluie sur l’asphalte résonne comme tes pas qui rejoignent les miens. D’un même élan nous cheminons côte à côte, nous séparant seulement pour éviter des flaques trop importantes. La pluie tombe, incessante. Ploc-ploc… Les parapluies offrent un abri aux piétons et se déclinent dans des coloris différents, même leurs formes varient, de l’élégant à la tenue parfaite, à celui qui vacille et plie au moindre courant d’air. Le nôtre abrite notre amour, mais à vrai dire on se fiche un peu de toute cette eau qui se déverse d’un ciel sans couleur. Les gouttes de pluie chantonnent Des ploc-ploc, plic-plic, flip-flip, flip-flap, plic-ploc, En fonction de là où elles se posent ! Dans le café où nous nous installons, nous observons celles qui s’accrochent un court instant au rebord de la devanture avant de s’écraser sur le sol. Les boissons chaudes nous réchauffent et nous rions au propos d’un homme accoudé au comptoir : « C’est la faute à Hollande toute cette pluie ! » Il paye sa consommation et affronte la pluie, sans parapluie. Nos regards se croisent et se sourient. Aujourd’hui la pluie a le charme d’un jour d’été, Parce que tu es là…
Texte © Marie-Laure Bigand