Le parti kleenex

Publié le 28 mai 2014 par Observatoiredumensonge

  TRIBUNE LIBRE  

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

   Le parti kleenex  

Par Alain Brosse 

Nicolas Sarkozy : L’Elysée via l’UDI

Défense et illustration d’un concept nouveau : Le parti kleenex !

Nicolas Sarkozy veut revenir au pouvoir. Seul un embargo judiciaire semble pouvoir empêcher son retour, comme vaincu de 2012 ou bien vainqueur de 2007.  Reste deux questions : Quand et comment ?

Pas avant mai 2015. Pas par l’UMP.

Avant 2016, tout retour serait prématuré car il faut d’abord lever l’hypothèque cohabitation. François Hollande, funambule de Tulle, détient ce calendrier particulier. En cette matière, notre Gaffe Punk de la rue du Cirque sait que François Ier Mitterrand mobilisa 24 mois de cohabitation astucieuse pour revenir au Capitole après avoir dérivé jusqu’à la roche tarpéienne de l’impopularité. François II Hollande doit donc dissoudre en mai 2015, au plus tard, pour bénéficier de l’EPO dévolue usuellement au « PCF », alias le Président de la Cohabitation Française.

De surcroit, si le président actuel instaure la cohabitation, par dissolution, JF Copé, ou tout autre cacique UMP, ira à Matignon. Sinon, ce sera Bayrou, ou un autre centriste itou. Bref, la place de Valls sera aisément pourvue, mais le lauréat de ce futur Matignon-Thon sera, du même coup, écarté de la course vers l’Elysée.

Nicolas Sarkozy a donc besoin de connaitre l’identité de ce vaincu avant l’heure. Il doit aussi attendre de savoir si la cohabitation adviendra ou pas. Tant que ces deux inconnues perdureront, difficile, pour lui, de revenir ostensiblement en politique.

Par contre, lorsque ce moment viendra, il pourra choisir l’UDI, comme taxi pour le Faubourg Saint-Honoré, au détriment de l’UMP. Pari difficile, certes, mais pas impossible.

En effet, en 1974, VGE a gagné en partant du centre. Depuis, le centre a pris ses quartiers au cœur du Triangle des Bermudes. Il est resté mou, mouvant, rarement émouvant car toujours impuissant. L’UDF a éclaté en Nouveau Centre, Modem, Radicaux et tutti quanti, avant de finir à l’UDI.

En avril 2012, François Bayrou a réglé cash l’addition. Les 18 % obtenus en 2007 furent réduits de moitié. Dans la foulée, Jean-Louis Borloo, par la création de l’UDI, a initié une OPA balbutiante sur le centre flou. Il a même procédé au retour du prodigue, et non pas prodige, Bayrou.

Début 2014, JL Borloo tombe malade. Gravement. Tout de go, Jégo en profite pour gagner une modeste partie de Go : Devenir président du centre mou. Belle promotion. A s’en relever la nuit !

Pourtant, Nicolas Sarkozy peut finalement choisir cette minuscule UDI pour tenter de revenir à l’Elysée en 2017. En effet, la ligne Buisson s’est transformée en ligne Siegfried, tandis que l’UMP est tenue, en indivision, par tous les rivaux de Sarko. Tous désunis sur tout, mais tous d’accord pour plomber le come-back du Kid de Neuilly.

Sur le fond, il existe un problème très sérieux : L’UDF de 1978, devait, selon Giscard, rassembler deux français sur trois, 67 % des voix. Pas moins.

Aujourd’hui, cette UDF, décédée en 2002, s’est transformée en une UDI faiblarde oscillant entre 8 et 10 %, un Français sur dix. Reliquat électoral minimal.

Par conséquent, le retour de Sarkozy, via l’UDI, sera difficile, mais jouable, car, en 2017, il suffira à l’ancien président de ne pas finir troisième, à l’issue du premier tour, pour réussir l’inédit : Revenir à l’Elysée après avoir été battu en tant que président sortant.

Ne pas finir troisième, cela impose de franchir la barre des 17%. En 2007, le mollasson Bayrou a obtenu 18% en partant du centre. Dix ans plus tard, l’énergique Sarkozy peut faire aussi bien et probablement mieux.

Pour sa part, la candidate FN sera présente au second tour car tout est fait, à droite comme à gauche, pour façonner cette situation. Reste une inconnue : Qui battra au second tour Marine Le Pen, au titre de la défense de la République et de la Démocratie ?

Trois Archanges Saint-Michel sont volontaires pour terrasser la Dragonne de Nanterre : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Alain Juppé entend racheter l’UMP pour un euro symbolique. Nicolas Sarkozy peut phagocyter l’UDI. François Hollande doit obtenir de Mme Duflot zéro candidat écolo au 1er tour de 2017. Bref, chaque chevalier anti FN compte ses pions et ses points afin d’éviter de s’appeler Jospin, fin avril 2017.

A l’arrivée, tout se jouera dans un mouchoir de poche.

L’UDI est un mouchoir comme un autre car le centre peut fort bien emmener Sarko du zéro à l’infini. En cas de succès, la modeste UDI ne gênera plus personne. En cas d’échec, tout sera fini.

Bref, pour gagner comme pour perdre, l’UDI connaitre une fin modeste : Celle du parti kleenex à usage unique et, qui plus est, peu ragoutant…

Alain Brosse 

Président du Nouveau Siècle, plus connu sous le nom de GENTIL BOULEDOGUE.

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

L’article à lire sur le sujet : Un Débouché Inattendu©  !!!

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