Le premier mot,
le premier nom,
le premier objet
furent les premiers élus de l’enfant-dieu
salivant à fleur d’océan,
au sommeil vrillé d’effrois,
aux éveils cinglés de lumière
et cernés de voix.
Avant le langage : cette guerre.
Et l’armistice ensuite de tous les mots émissaires.
Pendant le langage sera donc une fête.
Pour l’enfance : une collection.
En adolescence : ces passions même sans noms.
Et tous les mots enfin
autour du langage.
Cage toute
aux oiseaux d’air.
(Cap d’Agde, 29 mai)