Vous n’avez pas été nombreux à me demander des nouvelles de mes géraniums. Je comprends votre pudeur et apprécie votre tact, aussi prendrai-je les devants.
Soyez rassurés, ils se portent merveilleusement bien. Certes ils ont pris leur temps pour commencer à fleurir, mais depuis une semaine, des fleurs ont éclos et de multiples bourgeons sont des promesses enviables. Le jardinier que je ne suis pas, n’est pas peu fier de son affaire, avoir réussi à conserver en bon état les pieds de l’an passé, avec la complicité il est vrai d’un hiver clément, m’a évité un passage en caisse à la jardinerie du coin. Oui, tout le monde ne pas sortir gagnant sur ce coup là.
Encore quelques semaines et j’espère bien voir mes géraniums-lierre débarouler le long de mon balcon pour en mettre plein la vue aux passants. Pour l’heure je les chouchoute tant et plus, coupant les feuilles mortes, retirant les mauvaises herbes qui s’implantent, apportées par les vents, dans mes balconnières, un peu d’engrais par-ci par-là entre deux averses. Leur seul ennemi pour l’instant, un pigeon qui aime se vautrer dans leur feuillage comme poussah dans ses coussins et que je repousse avec force cris et mouvements de bras effrayants.
On n’imagine mal la dépense d’énergie que nécessite l’entretien de trois malheureuses jardinières sur un balcon de banlieue. Heureusement que je n’ai pas un jardin !