Au miroir de mémoire
le soleil des instants
rallume le papier d'Arménie:
douce douleur de combustion
soudain fulgurante.
Ensuite,
lueurs du revenir
de loin en loin.
Dans la nuit d'oubli,
les failles,
ces mains agitées,
ces voix éparses dans le vent d'oubli.
Revenir alors
va de l'avant.
Mémoire vive.
Prodigue passé,
présence à venir.
(Cap d'Agde, ce 30 mai après avoir lu Passer d'Alain Bagnoud, à 4 heures du matin)
Image: peinture de Pieter Defesche, photo Philip Seelen.