Le chant d'amour

Publié le 01 juin 2014 par Adamante


Soudain, je prends conscience du temps. Celui qui nous prend, qui nous transforme, nous sculpte, nous ravine. Celui des transformations, celui du segment, portion d’espace illusoire sans doute mais tellement perceptible.
Le temps, celui qui nous reste avant la séparation inéluctable pour partager encore cet amour qui nous lie et m’apparaît soudain, libéré du quotidien habituel, bien plus profond encore que je ne l’imaginais.
Et voici qu’en pensant à toi je respire dans ta vibration intérieure à en oublier qui tu es, à en oublier qui je suis.
Nos vibrations confondues nous disparaissons à nous-mêmes dans le souffle qui nous lie par-delà la distance qui nous sépare. J’existe par la mort de toute frontière, je suis un univers vibratoire et palpitant et, curieusement, cette conscience soudaine du temps me précipite en son absence, dans sa vérité intrinsèque, il n’est qu’illusion.
Et voici que m’arrivent, surgissant du passé, des vagues d’amour et ce remue ménage d’ondes m’emporte, joue avec moi comme le vent avec la feuille.
Et je me laisse faire, je suis en osmose, je suis.
L’amour a ouvert la porte de l’amour, celui qui préside à l’avenir de la terre.
Et s’impose une évidence, ceci est une certitude :
il n’est pas de plus grande force que l’amour.
©Adamante (sacem)
14 novembre 2013