C’est là où je vais en vacances.
Après avoir jubilé, me voilà qui doute.
Mais où est donc cette maison ? Au milieu de nul part !
Que vais-je faire dans ce bled perdu entre deux océans, presque ?
Suis- je à ce point écœurée de la société pour aller m’enterrer sur cette île ?
Le doute m’assaille.
Serait-ce la peur de me retrouver seule sans rien pour m’étourdir ?
Suis-je heureuse de partir en vacances avec moi-même ?
Ai-je le goût de moi autant que je l’ai eu pour quelques espèces de Tarzan qui ont sillonné mes chemins amoureux ?
Ai-je envie d’embraser mon corps pour le sentir vibrer de ce qu’on appelle la vie ?
Ai-je envie d’aimer l’être le plus incroyable qu’il m’a été donné de rencontrer? Moi.
Pourquoi ai-je si peur de m’abandonner à cet amour inconditionnel que l’Homme devrait se porter à lui même?
Pourquoi ai-je si peur de moi? Si peur de m’abandonner à moi-même? Que peut-il m’arriver de si terrible avec une personne si extraordinaire que moi-même ?
…
Ah ! Qu’il fait bon, assise là, dans ma balançoire. Avec Charlotte.
Il n’y a que le vent doux qui nous fouette, non, nous caresse légèrement.
Ah…
Plus jamais je n’accepterai qu’un être humain me fouette, d’aucune façon.
Me voilà bien loin du sujet.
Tant d’égarements.
…
Trois semaines dans un bled perdu. Au milieu de nul part.
Un seul restaurant, l’autre côté de la rue. Musique sur la terrasse trois soirs semaine. Je pense y devenir une habituée. Avec Charlotte, évidemment !
Les gens vont bien se demander ce que fait une québécoise dans ce trou perdu ?
S’ils me demandent, je dirai que je suis un grand chasseur, et que je capture la vie là où il ne semble pas y en avoir.
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