Les thuriféraires de Boko Haram, marchands de haine et allumeurs des flammes contre leur propre pays risquent bientôt de déchanter. L’armée camerounaise va multiplier ces jours-ci, des patrouilles dans les zones frontalières avec le Nigéria voisin, qui a plutôt laissé courir Boko Haram. La déculottée reçue par ces combattants de l’apocalypse, hier, au Cameroun permettra sans doute à l’armée nigériane de se réorganiser. Si elle avance vers les frontières camerounaises, Boko Haram sera pris dans un étau…Que les complices de cette organisation, qui se trouvent au Cameroun ou ailleurs sache que, nous les combattrons jusqu’à notre dernière goutte de sang…
Des affrontements ont eu lieu ce dimanche entre l’armée camerounaise et des éléments de Boko Haram dans la région de Maroua. Bilan 40 morts, côté Boko Haram, selon un bilan de l’armée camerounaise. Ces accrochages ont eu lieu alors que les deux prêtres italiens et la religieuse canadienne, enlevés début avril au Cameroun, venaient d’être libérés. Leur enlèvement n’avait pas été revendiqué, mais le groupe Boko Haram est soupçonné.
Le premier accrochage s’est produit samedi au nord de Maroua, à quelques kilomètres de la frontière nigériane. Un groupe d’éléments armés appartenant à Boko Haram a tenté une incursion en territoire camerounais avant de tomber sur un détachement militaire. Les échanges de tirs ont fait fuir les hommes de Boko Haram qui sont remontés vers le Nord pour s’attaquer à deux villages frontaliers.
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Alertés, les soldats camerounais sont arrivés en renfort et à l’aide de blindés légers ont ouvert le feu sur les véhicules de Boko Haram. L’un d’eux, indique une source au ministère de la Défense camerounais, contenait des explosifs, sans doute ceux volés le 17 mai dernier aux miniers chinois kidnappés dans la localité de Waza. Selon un bilan officiel de l’armée camerounaise, 40 hommes de Boko Haram ont été tués.
Ces dernières semaines, Yaoundé a envoyé deux mille hommes en renfort dans l’extrême nord du pays : 1 000 dans la zone de Waza et 1 000 autres vers Kousseri. Des forces bien équipées et mobiles dont l’objectif est de couper les pistes utilisées par Boko Haram pour s’approvisionner en armes via le Tchad et la Libye. L’armée camerounaise, qui s’attend désormais à une réaction de Boko Haram, compte intensifier ses patrouilles le long de la frontière dans les jours à venir.