Bref passage à Issoudun

Brel chantait "T'as voulu voir Vesoul ....".

Symbole de cité provinciale tranquille, peu ou mal connue, Issoudun est de celles que l'on a pas vraiment motif à visiter. Un peu à l'écart, supplantée par sa voisine Châteauroux qui lui fut préférée en tant que chef-lieu de département ... aujourd'hui à l'écart de l'autoroute, même si elle est bien reliée par le train. Comme quoi, les réformes territoriales peuvent engendrer des répercussions qu'on imagine mal.

Autrefois ville de garnison, c'est une ville dont le coeur bat résolument à gauche, depuis la deuxième République.

Aux dernières élections municipales, André Laignel, fidèle compagnon de François Mitterrand, qui fut cinq fois secrétaire d'Etat sans jamais être ministre, y a obtenu plus de 67% des suffrages.

Partout, on sent que les crédits publics n'ont pas été mégotés pour la cité berrichonne. L'élu local a largement mis à profit son aura personnelle pour doter sa ville d'équipements publics.

Bel aménagement de la place du 10 juin - encore que les curieux lampadaires font sourire ... des trottoirs, tout est parfaitement propre.

On peut en particulier admirer la très élégante église gothique Saint-Cyr, malgré son campanile plus récent mais bien intégré, le beffroi et la tour blanche, vestiges de fortifications imposantes. Le soir où nous y avons séjourné, se tenait un festival des arts de rue. Beaucoup de bruit, un feu d'artifice ...

Une ville encore toute empreinte de l'esprit de Balzac qui y séjourné à plusieurs reprises, y écrivit "La Rabouilleuse", notamment à l'auberge de la Cognette dans laquelle nous avons passé la nuit.