Nous voilà déjà bientôt en été ! Aaah l’été ! Enfin… Les soirées entre amis qui traînent en longueur, la plage, les pique-niques au soleil…
Certains attendent cette saison avec impatience pas seulement pour le soleil et les vacances mais juste pour « arrêter d’aller travailler ». Attention, quand le travail fait mal à ce point, c’est peut-être que vous êtes déjà dans ce que l’on nomme le syndrome d’épuisement professionnel ou BURN OUT (en anglais).
Burn out signifie « se consumer » en anglais et c’est bien de cela qu’il s’agit.
La personne glisse lentement et insidieusement vers un intense état de fatigue physique, mental et émotionnel au fil des mois voire des années. En France, ils seraient près de 3 millions d’individus à être concernés, les femmes en souffrant plus que les hommes.
D’abord l’épuisement physique alerte : outre la fatigue, les douleurs diverses, tensions musculaires, maux de tête, de dos, les infections à répétitions, etc. se manifestent. Les week-ends, les vacances ne suffisent plus pour récupérer. Après le physique, le mental ne suit plus : perte de mémoire, manque de concentration et confusion mentale, manque d’énergie et d’envies pour le quotidien : souvent tout est remis au lendemain, même prévoir des vacances devient compliqué.
Ensuite c’est l’épuisement émotionnel, une personne qui se passionnait pour son métier ne le supporte plus, les variations d’humeur sont fréquentes, la perte d’empathie, le manque d’envie sexuelle, l’agressivité et l’hypersensibilité font aussi partie des symptômes. Par exemple, une infirmière ne supporte plus ses patients, le salarié devient cynique ou le professeur s’emporte pour un « rien » contre un élève. S’en suit une perte de confiance et d’estime de soi, la personne s’isole. C’est la porte ouverte vers la dépression et les troubles anxieux. La personne ne se rend pas vraiment compte de son état, le glissement se fait lentement et le cerveau humain est fait de telle façon que plus il en fait, plus il en fait… eh non, ce n’est pas normal d’être tout le temps fatigué, même si votre vie est trépidante.
Pire encore la personne ne se sent pas déprimée, le stress produisant assez d’adrénaline pour son cerveau et pour qu’elle « tienne » coûte que coûte, un peu comme une voiture en première en pleine côte, ça avance bien sûr mais à quel prix ! Évidement les problèmes de sommeil sont importants : vous l’avez compris le cercle vicieux est installé.
Vous voilà donc prévenu !
Ça vous parle voire même, c’est tout vous ? Alors comment faire maintenant si vous avez déjà un orteil dans le burn out ? Pas de panique, on s’en sort bien si on ne prend pas « les choses à la légère » car le burn out est un stress extrême et peut vous conduire vers des pathologies chroniques (et/ou psychologiques) ou AVC.
La première chose est de vous faire aider car tout comme dans les dépressions il n’est pas facile de s’en sortir seul, la vraie solution au burn out exige en effet des changements profonds dans vos comportements envers vous-même et un spécialiste du comportement vous apportera le soutien dont vous avez besoin. Car, pour en être arriver à cet épuisement physique et mental majeur, il est évident que vous ne connaissez ni vos limites ni vos besoins, il faut alors prendre conscience des attitudes à changer et un psy vous aidera facilement dans ce nouvel apprentissage.
Prendre du temps
Prendre (et dans votre cas apprendre à prendre) du temps pour soi est une condition indispensable pour retrouver un peu de calme intérieur, même si vous avez un planning de ministre, il est indispensable dans votre semaine de prendre quelques heures RIEN que pour vous, faire quelque chose qui vous plaise et qui est bon pour vous détendre : sport, massage, atelier créatif, promenades dans la nature, week-end, etc.
Apprendre à s’organiser
Apprendre à s’organiser et à déléguer les tâches est aussi une piste de réflexion intéressante : en effet pourquoi passer des heures en ménage ou repassage si vous avez les moyens de vous faire aider ? Parfois aussi il est utile de faire garder les enfants quelques heures pour vous permettre d’avoir une vraie après-midi de détente.
Apprendre à relativiser
certains se laissent trop facilement mettre la pression par la société actuelle qui impose d’être à notre avantage en toutes circonstances : performante au bureau, bonne mère, belle, mince, de bonne humeur, une amie dévouée… et j’en passe ! Soyez vous-même, une humaine avec ses failles. Il vaut mieux avoir quelques kilos et être épanouie plutôt que mince et déprimée, ou gagner un peu moins et profiter de votre vie. Soyez consciente qu’avoir une bonne santé est tellement précieux.
Les changements positifs nécessaires que vous aurez fait pour contrer cette grave maladie s’avère en fait une vraie crise salutaire, elle vous a probablement sauvé la vie !
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Marielle KORN Psychothérapeute
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