Publié le 19 mai 2008 par Anaïs Valente
Lili, sur son blog Lilisworld, a décidé de fêter son 10.000e visiteur par un concours.  Le principe : raconter une honte digne du site "vie de merde"...
Vous imaginez à quel point ce concours est fait pour moi, grande fan du site "vie de merde" et super adepte de la honte absolue que je suis, vous le savez.
Sauf que... je vous ai déjà raconté un max de hontes absolues, moi...
Y'a eu le coup de la pizza que j'ai été chercher dans la mauvaise pizzeria...
Puis le coup du WC vraiment public...
Sans oublier mes minutes blondes culinaires...
Et d'autres que je préfère oublier...
Mais tout ça, c'est du réchauffé, vous l'avez lu et relu.
Il y a cependant une chose dont je ne vous ai jamais parlé.  Nan, jamais.  Trop honte.  C'est le fait que j'atteins le summum de la blondeur absolue lorsque je suis amoureuse.  Siiiiiiiii, vous pouvez me croire, je suis encore plus blonde que d'habitude.  Incroyable mais vrai, je sais.  Mais c'est possible.  Une blondeur plus absolue que la plus absolue des blondeurs blondes, c'est moi, c'est tout moi, je l'ai vécu.
Passque quand je suis amoureuse, je ne suis plus kinder, je suis carrément chocolat blanc intégral !
Imaginez la scène : Anaïs, raide dingue d'un (pas trop) charmant (plus trop) jeune homme, sur lequel elle fantasme depuis de nombreux mois, en vain.  Ça va, vous imaginez ?  Je peux raconter ?
J'avais donc perdu tout espoir, malgré mes tentatives effrénées (enfin, timides) de séduction.  Quand, un beau matin, j'ignore pour quelle raison, il se manifeste enfin et m'invite chez lui pour un repas que j'imagine déjà romantique au possible.
Et il l'est, romantique, ce repas : carpaccio de bœuf, pâtes aux scampis, moelleux au chocolat.  L'homme sait comment séduire une Anaïs, pour sûr.  (Ceci dit, quand bien même il m'aurait servi des épinards et du riz, j'aurais été séduite.)  L'ajout de bougies parfumées enjolive la scène et ferait craquer même une nonne ayant fait vœu de chasteté.  
Et je craaaaaaaaaaque.  Je fonds.  Je me liquéfie.  Je bave d'envie.  Je l'aimeuh d'amour pour les siècles des siècles, c'est décidé.  C'est dramatiquement dramatique, mais je suis zamoureuse.  Définitivement.  Irrémédiablement.
Après le repas, nous nous asseyons chastement sur le canapé.  Chastement, j'ai dit.  Enfin quelques instants.  Juste quelques instants.  Seulement quelques instants.  Jusqu'à ce qu'il m'enlace langoureusement (aaaaaargh), m'embrasse voluptueusement (aaaaaaaaargh), et puis pour le reste, je ne vous fais pas un dessin, préférant laisser cette tâche à Flo, nettement plus talentueuse pour illustrer ce genre de scène interdite aux moins de 12 ans (éloignez les enfants du PC).  

La nuit est folle et définitivement censurée de chez censurée.
Le lendemain, petit déj' romantique, douche romantique, promenade romantique.  Le soleil est romantique, les nuages sont romantiques, l'herbe est romantique, la ville est romantique, les trottoirs sont romantiques, les voitures sont romantiques, la vie est romantique, je suis romantique, il est romantique, nous sommes romantiques.  Bref, l'ambiance est romantique (que celui qui ose émettre l'idée que je radote aille au coin).  
Et je me sens romantique.  Romantiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiique.
Soudain, comme dans un film romantique, mélange de Pretty Woman, Ensemble c'est tout et Ghost, avec un zeste de Quand Harry rencontre Sally et un soupçon de Love Actualy, il se tourne vers moi, au ralenti, avec une musique pleine d'amour, de petits zoiziaux et puis de la harpe, et puis aussi un peu de flou artistique bien sûr (scène cucul la praline au possip'), et me susurre doucement à l'oreille "Anaïs, ma douce, ma tendre, ma chérie, ma vénérée (oui, j'extrapole un tantinet, je l'avoue, histoire d'imager ce moment inoubliable de ma si courte vie), et si nous allions voir les iguanodons ?"
Et moi, comme dans un film romantique, mélange de You've got mail, Et si c'était vrai et Coup de foudre à Notting Hill, avec un zeste de J'me sens pas belle et un soupçon de The Holiday, je me tourne vers lui, au ralenti, avec une musique pleine de candeur, des tourterelles et puis du piano, et puis aussi du flou artistique (vous connaissez le topo) et je l'interroge en lui susurrant doucement à l'oreille "Les iguanodons ?  ...vivants ?"
Grand blanc.  Qui dure.  Qui dure.  Qui dure.
Grand moment de solitude.
Regard de l'homme, à la fois étonné, rieur, hautain, outré et puis signifiant, en guise de conclusion de cette histoire d'amour tellement prometteuse "mais keski m'a pris d'inviter cette dinde blonde chez moi ?"
Second blanc.
Très blanc.  Vraiment blanc.  Et long.  Et blanc.  Lavé avec Dash.
Aussi blanc que je suis rouge.  Rouge coquelicot.  Rouge tomate.  Rouge pivoine.  Rouge Anaïs blonde.
Anaïs ... romantique... mais blonde.  
Et puis larguée.  
Juste après...