« Bio », « naturel », « écologique »… autant de termes « verts » qui ont des sens différents. Étiquetées aux peintures, ces allégations s’appliquent à des caractéristiques strictes et des qualités différentes, définies par le Conseil national de la consommation.
Peinture biodégradable
Le « bio » est un terme qui fait fureur. Au-delà de son aspect tendance, le biodégradable fait partie intégrante de la problématique actuelle de raréfaction des ressources finies. Son enjeu est donc important. Le bio fait référence à la possibilité, pour le produit, de se décomposer sous l’action d’organismes vivants, sans effet nocif sur l’environnement.
Pour le moment, il n’existe pas de règlementation encadrant les produits non alimentaires et non agricoles en France pour cette labellisation. En revanche, une peinture murale qui répond à certains critères peut être étiquetée bio. Par exemple, il est possible de voir si un ou plusieurs de ses composants le soient. En d’autres termes, cette peinture est composée d’une part importante d’ingrédients d’origine agricole, certifiés biologiques.
À l’inverse, une teinture qui ne contient pas (ou contient, mais dans une quantité négligeable) de produits chimiques de synthèse peut être désignée « bio ».
Peinture naturelle
L’on parle d’une peinture « naturelle » lorsqu’elle est fabriquée à partir des produits naturels, aux moyens de traitements mécaniques ou manuels, par utilisation de l’eau, de la vapeur et du chauffage. La proportion de ces substances naturelles doit dépasser un taux de 95 %, pour que la peinture puisse être étiquetée sous cette labellisation.
Dans le cas contraire, l’on peut trouver sur l’étiquette une mention spéciale, si l’un des principaux ingrédients est naturel, c’est-à-dire répondant à la définition susmentionnée. Par exemple, une « peinture à l’huile végétale naturelle » n’est pas une peinture naturelle, mais sa principale composition, l’huile végétale, l’est. La peinture dite « naturelle » doit mentionner sur son étiquette la liste des composants d’origine agricole, ainsi que leur taux respectif.
Peinture écologique
Concept encore plus intéressant, la « peinture écologique » fait référence, non plus seulement à l’origine et à la fin de vie du produit, mais à son cycle de vie tout entier. Cette caractéristique se justifie par une réduction considérable des effets et impacts potentiels sur l’environnement de la peinture, allant du choix des matières premières à la fin de vie, en passant par les processus de fabrication, de transport, des réseaux de distribution et des finalités d’utilisation. Toutes ces étapes sont étudiées afin de connaître sa réelle incidence sur l’écologie. En outre, dans ce concept, le contenant est tout aussi important que le contenu. En effet, les pots sont un facteur important d’accroissement des déchets. Ainsi, le fait qu’ils soient traités au même titre que la peinture elle-même est un argument écologique de poids pour ce genre de certification.
Source: www.domus-materiaux.fr