Merci papa… pour ce que tu es et ton amour pour moi. Un jour où je jouais dans ma chambre je suis venu vers toi pour te demander « pourquoi tu m’avais fait ». Tu as pris le temps de me parler de ton histoire d’amour avec maman, ton désir partagé d’avoir un enfant. Il me fallait une réponse claire et précise, le temps de te tourner le dos et de repartir jouer dans ma chambre. Je connaissais ainsi l’origine de ma création.
Merci papa… pour ton choix (même si c’est galère). Avec les copines il m’arrive de parler de nos vies. J’en connais qui pleure dans le lit le soir car papa et maman se disputent encore une fois. Je n’ai jamais entendu les cris moi. Juste le bruit de la déchirure de votre histoire, celle qui me fait te sentir loin quand tu n’es pas là. Mon destin n’est ni pire ni meilleur qu’un autre, c’est ma vie, mon quotidien. Dans mon jeu de Nintendo j’ai des personnages que je viens de créer. Y’a des tas de gens et toi (évidement) et maman. Tu viens d’épouser maman dans le jeu, le virtuel à le pouvoir de réparer les choses et de traduire mon désir « inconscient ».
Merci papa… d’être un papa. C’est pas facile pour toi qui n’a pas connu le tiens. C’est pas vraiment concret pour moi du haut de mes 11 ans. Plus tard quand je serais « très » grande tu m’expliqueras que le son « papa » quand je viens de t’appeler résonne toujours au fond de toi, qu’il ne te laisse jamais indifférent, qu’il est un son que tu n’as jamais articulé.
Merci papa… de cette liberté. De te voir prendre le temps de mon évolution, de faire de moi la femme de demain. De toujours me glisser que plus tard j’aurais peut-être un amoureux ou une amoureuse, de me faire comprendre que c’est juste la fierté de ce que je suis qui t’animes.
Merci… papa. Moi aussi je t’aime (et ça c’est pour la vie).
(La lettre jamais écrite de ma fille mais qui transpire au fond d’elle. Bonne fête à tous les papas)