Magazine Humeur

Boréalement

Publié le 18 juin 2014 par Orlandoderudder
18 juin 2014

 

Je veux de l’amour . De l’amour appétissant ! Appétissant, à la folie, en ondée pâle, en jour de gloire. De l’amour en colère, qui gueulerait comme un putois, parce qu’on ne serait pas assez ceci, ni cela, ni rien d’autre. Surtout toi. Tu n’es pas là ! Ca t’apprendra ! L’allégresse me chante, et toi, reviendras-tu ? Le Nord se couvre de givres lumineux. Boréalement.

Les paroles oubliées s’étalent en brises tourbillonnantes comme des jupes d’indienne sur des danseuses zélées. Elles scintillent dans mon silence. Y’ a du nord. De l’étoile. Une boussole pour te retrouve. Boréalement. Va de bon cœur ! L’amour n’a pas fini de gueuler. Comme un putois. Tu n’es pas là. Je t’attends. Je t’aime.On en sait pas ce que c’est.

Tu ne perds rien pour attendre. Je serai là. Avec de l’amour en pagaille. Boréalement. Il va pleuvoir. Un temps pour tout ! L’attente et moi. Et toi. Je t’aime. De l’amour ? Oui ! On ne sait pas ce que c’est. De la folie ? On ne sait pas ce que c’est . Alors pourquoi cette colère ? Parce que je ne suis pas là. Comme toi. Non plus ! La drache dégringole et et me déglingue. Tu n’es pas là.

Candeur, mariage d’étoiles, noce de lumière : toi-même. Ca t’apprendras à l’être, toi-même. Et c’est ta punition. Je t’aime. On ne sait pas ce que c’est. Mais je le dis quand même, pour le cas du jour où… Un mariage ? Va donc ! Une épiphanie ! Trop de lumière. Tu m’aimes ? Boréalement. L’étoile, la boussole. Mes pensées. Et la pluie zinzinulante, sur le pavé déjà mouillé, le mouille encore jusqu’à plus soif ! Et ma foi ? Ma vérité ? On ne sait pas ce que c’est ! Tu n’es pas là.

Berdouille ! Un beau ciel juteux, incandescent mamour, mais froid parce que toujours… Ce n’est pas rien toujours.Ce n’est pas maintenant ! On ne sait pas ce que c’est. Boréalement. … Mais toi ? Tu n’es pas là. Je t’aime. On ne sait pas ce que c’est. Ignorance de putois.

Un beau ciel juteux et des pluies d’organza ! Viens ! Je te souhaite prise dans la lueur, épiphanie. Boréalement. La preuve ? il fait froid ! C’est à cause du vent qui soulève les jupes d’indienne, et qui s’immisce, coulis insidieux le long des jambes de la danseuse et l’amour en colère trouve qu’on en fait trop.

Boréalement. A la folie soudaine, à la va-comme-je-te-pousse, au firmament lointain, à la nuit qui se lève, au soir qui va tomber, à la chute d’Icare, à la moi- même, je t’aime comme s’il en pleuvait. On ne sait pas ce que c’est. De l’amour appétissant, joufflu comme un nuage.

Une chope de silence en bière d’amertume. La pression des pressions ! Mélancolie ! Tu n’es pas là. La boussole s’affole. Etoiles en croix. Etalement. Consternation. On ne sait pas ce que c’est. Etoiles en forme de pieuvres. Je t’aime.Scintillent en silence. Moi-même je veux de l’amour en colère. Boréalement. .


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