Un affreux naufrage qui n'a laissé que 4 maigres survivants.
Peut-on faire renaître ce parti?
Les 4 survivants sont:
Quand Daniel Paillé a quitté son poste de chef du Bloc pour des raisons de santé, Bellavance a offert sa candidature "pour tous ceux qui ne sont pas nécessairement souverainistes, pour les indécis du Québec pour qui le respect du Québec dans son intégralité est d'abord une priorité. Voyant la mollesse de Bellavance sur le terrain de la souveraineté, c'est ce qui convainc Mario Beaulieu de se lancer dans la course à la chefferie pour faire le contraire: recentrer le discours sur l'indépendance du Québec.
-Jean-François Fortin, ancien enseignant en politique de Rimouski et maire de Ste-Flavie, représentant la Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane et Matapédia.
Mario Beaulieu...
Jacques Parizeau disait : "Il faut parler de la souveraineté, mais on ne la fera pas en faisant des incantations comme des moines bouddhistes devant un moulin à prière tibétains".
Arrive le moine bouddhiste.
Ce chef de parti non élu (le second consécutif) d'un caucus de 4 députés qui ne l'ont jamais appuyé redémarre avec le vent dans le dos ou dans la face?
Beaulieu est ce qu'on appelle un "pur et dur" de la souveraineté. C'est à la fois le furoncle sur le visage du pays qui est et le Jacques Villeneuve (oncle) du pays qui veut le devenir.
Voici 12 extraits de ce qui est sorti de sa bouche depuis 2008:
-"Le français est la langue commune au Québec, il faut que ça se sache, que ça se voit, que ça s'entende et même que ça se sente".
-"Je ne vois pourquoi faire un spectacle bilingue à la Saint-Jean. On s'imagine les gens de Rosemont qui feraient face à une heure de spectacle en anglais...on privilégie que ça soit en français".
-"On pensait que tout le monde avait des droits égaux. Maintenant, avec les écoles passerelles, on voit que l'on peut s'acheter le droit de contourner la loi 101 au moment où les francophones sont minoritaires à Montréal et où le déclin du français est en déclin dans l'ensemble du Québec".
-"Le Québec bashing et la francophobie sont devenus une tendance très forte du côté des médias du Canada anglais".
-"En ce moment (février 2013), le gouvernement du Québec est un des principaux facteurs d'anglicisation des allophone à Montréal. L'objectif de la loi 101 était de faire du français la seule langue officielle".
-"Les médias anglophones essaient de nous faire passe pour des xénophobes qui profitent de n'importe quelle petites erreurs (en référence à la triste affaire du pastagate)
-"Nous sommes malheureusement habitués à la diabolisation du projet souverainiste ou des mesures linguistiques, qui sont présentés comme une oppression des anglophones, sinon comme de la xénophobie, avec le lot coutumier d'allusions au nazisme. Mais dans le cas de la laïcité, les injures et les accusations ont atteint une rare et inquiétante intensité".
(lorsqu'élu, samedi dernier)
-"Nous attendons ce moment depuis 20 ans (ah oui?), Le temps de l'attente et du défaitisme est terminé. Le temps de rêver à la liberté (tiens! nous sommes prisonniers?) et de croire en l'avenir est revenu (...) Il est enfin temps de passer à l'action!"
(Toujours dans son discours de victoire samedi)
-"Nous lançons maintenant une campagne permanente pour l'indépendance du Québec (...) Nos adversaires ont souvent annoncé la mort du mouvement souverainiste. Mais j'ai une surprise pour eux: notre résilience et notre retour en force, seront plus énerqiques que jamais!"
-"Nous vaincrons, nous gagnerons...il y a eu toutes sortes de slogan qui ont été criés. Moi, je n'ai pas fait le lien entre le "nous vaincrons" du FLQ..."
Et moi je suis une saucisse...
-"De profiter de chaque intervention pour expliquer pourquoi on veut faire un pays du Québec, je ne vois pas ce qu'il y a de radical là-dedans. Si d'être souverainiste, c'est radical, alors être fédéraliste l'est tout autant!".
L'oncle Jacques Villeneuve a pris le clôt lors de sa dernière course.
Mario Beaulieu fonce-t-il vers le mur?
On sait ce que le petit poing de PKP a infligé comme camouflet au PQ.
Les 4 naufragés du Bloc l'ont rencontré hier et ont été ravi.
Malgré les différences de point de vue.
La montagne est très haute pour ce parti.