Une sortie de convalescent

Hier, c’est comme un malade en convalescence que je me suis dirigé vers le Parc. Pour la première fois de l’année, appareil dans le sac, je me suis lancé dans un safari photos. L’an passé, dès la fin avril je sillonnais les sous-bois et les prairies, shootant papillons et autres bestioles passant à portée d’objectif. Il faut dire que la météo était beaucoup plus favorable alors.

Donc, hier après-midi, c’est avec modestie et circonspection que j’ai fouillé du regard, les buissons et graminées exposés au soleil en quête de matière à numériser. Je n’attendais pas monts et merveilles de mon expédition, des balades récentes en reconnaissance, ne laissaient rien envisager de bon.

Et il en fût comme prévu. Un ou deux papillons bien connus se sont laissés tirer le portrait – pour m’être agréable j’imagine – et une punaise sur une feuille, bestiole bien laide au demeurant, sont les seuls prises de ma journée. Ce n’est pas bien grave, j’ai retrouvé les chemins et les sensations de la chasse qui me valurent de belles heures de balades estivales l’année passée. Mon appareil photo ressorti du placard, chargé de piles neuves, bien en vue dans l’appartement, m’attend fidèlement, prêt à toute expédition, comme un chien de chasse, mais sans les aboiements et les agitations de queue frénétiques.