Magazine Journal intime

Indiana Jane

Publié le 19 mai 2008 par Fyfe
Sur un tag crĂŠĂŠ par Fleur2Palmier refilé par une certaine personne qui ferait bien de se dénoncer dans les commentaires parce que si je commence à parler de la blogueuse mystère, ça risque de se répandre comme une traînée de tags dans blogo :
"Si la patate t'arrive dans les mains (ou sur l'écran on va pas chipoter) à toi de nous raconter :
- ta pire expérience dans les transports,
- celle qui t'a fait sourire, parce qu'il vaut mieux rire que pleurer dans certains cas!
- le mode de transport le plus original que tu aies pratiqué, celui dont tu souviendras longtemps par sa particularité, son originalité.
Bien entendu à la fin tu relances la patate à qui tu veux, je suis pas bien méchante je n'impose pas de nombre de victimes."
Ma pire expérience dans les transports :
Sur un coup de tête (aïe)(brutal le coup de tête)(depuis j'ai fait un blog, c'est dire comme j'ai été perturbée), j'ai acheté un jour mon aller-retour pour l'Indonésie. Toute seule comme une grande, en tête à tête avec mon sac à dos (pas bavard, le bougre).
Après le coup de tête, j'ai eu 3 mois pour angoisser sévèrement, mais c'était trop tard, j'avais fait exprès de refuser toutes les assurances annulation.
Environ une semaine avant de partir, j'ai réalisé que mon escale à Londres ne consistait pas seulement à changer d'avion, mais également à changement d'aéroport.
2h pour récupérer mes bagages, et changer d'aéroport, enregistrer et embarquer.
Pour une maniaque des horaires et des transports comme moi, cela signifie une semaine de cauchemars à base de métro en panne, taxi bloqué dans les embouteillages, détournement d'avion, tsunami de la Tamise, etc.
Le jour J, j'arrive donc à Charles de Gaulle dans un état second, à la fois sur-excitée par l'idée de mon voyage, et rongée par une liste d'angoisses qu'il serait trop long d'énumérer ici (je suis trop trop forte en angoisse, croyez moi sur parole).
Dans la salle d'embarquement, l'avion se fait attendre.
Mes nerfs sont au supplice, j'ai creusé une tranchée à force de faire les cent pas (plutôt deux millions de pas selon mon estimation personnelle).
Une demi-heure de retard est annoncée.
Oh my God. Je n'aurai qu'une heure et demie pour mon transfert. Ça me semble tout bonnement impossible. Je tergiverse : qu'est ce qui sera le plus rapide, le taxi ou le métro ?
Je file changer des francs en livres (ben oui elle est vieille mon histoire), c'est toujours ça de gagné.
Je suis tellement stressée que les autres passagers commencent à me jeter des regards haineux. Peut être parce que je passe entre leurs sièges pour la 258ème fois ?
La demi-heure de retard se transforme en 1 heure.
J'ai l'impression que mon cœur va lâcher.
Une heure pour faire le transfert, c'est juste n'importe quoi, non ?
Est ce qu'il vaut mieux que j'aille directement négocier un autre vol au comptoir en arrivant ou que je change d'aéroport pour prouver que j'ai essayé mais pas pu ?
Aaaaaaaaaaaaaaaaah, non mais il FAUT que ça s'arrête sinon je vais manger mon bagage à main pour m'occuper les dents, là.
J'hésite à rentrer chez moi.
C'est peut-être un signe du destin ?
Peut-être qu'il ne faut pas que je parte toute seule au bout du monde avec mon sac à dos ?
Et merde, j'ai des livres sterling dans ma poche alors on part et on verra bien (oui, moi aussi j'ai du mal à suivre mes raisonnements des fois)(n'empêche).
L'heure de retard se transforme en 2 heures, et au moment on finalement nous décollons pour Londres, je visualise en pensée mon vol pour l'Indonésie qui décolle au même moment d'Heathrow.
J'ai envie de pleurer. Et pas forcément que l'envie.
Arrivée à Londres, je me rends au comptoir de la compagnie fautive, et je raconte ma life in english (version courte, du coup).
La madame passe quelques coups de fils, puis m'explique que le prochain vol sur ma compagnie est dans trois jours.
Mais que malheureusement il est plein.
Donc qu'elle va me rerouter sur le suivant.
Dans une semaine.
Mais bien sûr, elle va prendre en charge mon hébergement à Londres en attendant.
Une pensée furtive pour ma valise, pleine de paréos, maillots de bains, tongs et débardeurs.
On est en novembre...
Je n'ai même pas pleuré.
Enfin presque pas.
Je crois que j'avais quand même un peu les larmes aux yeux quand je suis partie dans mon fou rire nerveux.
Cadeau bonusque, je vous donne gratuit Charlie une super astuce pour arriver à vos fins avec un interlocuteur récalcitrant : le fou rire avec les yeux prêts à jouer aux chutes du Niagara (le roulage d'yeux et les murmures en araméens peuvent être un plus)
La madame, elle est repartie illico presto à son téléphone, et elle n'est revenue que pour me hurler :
"Voilà un billet sur le prochain vol, fermeture de l'enregistrement dans 15 minutes, courrez au fond à droite, allez y COURREZ !!"
Finalement j'ai voyagé sur une des plus top compagnies, et je suis arrivée plus tôt que ce qui était prévu (rapport aux escales bien pourrites prévues un peu partout dans le monde sur mon vol raté).
Et non, je vous arrête tout de suite je n'ai pas voyagé sereinement finalement. Mes angoisses concernant la suite du voyage ont pris le relais, of course (j'ai une vie formidable, n'est ce pas ?).
Voilà mon pire souvenir de voyage.
(mais la suite était....mmmmh.... juste parfaite à tout point de vue)
(allez en Indonésie, allez y)
(et emmenez moi siouplaît)
(sinon je vous fais le coup du fou rire en araméen).
Celle qui m'a fait sourire, parce qu'il vaut mieux rire que pleurer
J'hésite, y a compèt' dans ma tête :
  • 4 heures de mini-bus péruvien, un huitième de fesse posé sur un banc, coincée entre les cages à poules, les péruviennes et leurs énormes jupes multicolores, et le plafond. Bas le plafond. Trèèèèèès bas. Du genre qui t'assomme à chaque aspérité de la route. Et Quetzacoatl sait qu'en matière d'aspérité, on est plus près du nid d'autruche que du nid de poule dans le coin...
  • Une journée à l'arrière d'une mobylette balinaise. Genre le balinais et ses 45 kilos tout habillé qui t'explique que pas de problème, on peut monter à quatre dessus. Quatre balinais peut être. Moi et mes 45 kilo et quelques (un gros quelques), c'est un peu différent. Je crois que c'est ce jour là que j'ai découvert que je pouvais avoir de la compassion, voire de la pitié pour une mobylette.
  • Le métro taiwanais, parce que c'est trop rigolo de se ranger sagement en rang d'oignons avant de monter, puis de s'entasser dedans tout aussi sagement, puis de donner libre court à ses instincts les plus tribaux et renverser la mémé pour choper le siège à sa place (si, si, je l'ai vu). Et aussi pour le grand moment de solitude au moment d'acheter son ticket, face à un mur rempli de distributeurs différents, tous surchargés d'inscriptions qui en ce qui me concerne pourraient tout aussi bien être des hiéroglyphes.

Ben en fait je les ai tous cités.
Fuck the system, j'ai la rebelle attitude.
Le mode de transport le plus original que tu aies pratiqué, celui dont tu souviendras longtemps par sa particularité, son originalité
Euh.... Original ?
Genre comme quand j'ai traversé l'Australie à dos de kangourou ?
Nan je déconne, hein. Je suis contre l'écrasage de kangourou par principe.
Je refuse de répondre à cette question tant qu'une certaine Sofiso ne m'aura pas fait faire un tour d'éléphant...
Voilà vous le saurez maintenant qu'il ne faut JAMAIS me lancer sur mes histoires d'Indiana Jane sous peine de subir ma logorrhée.
Par contre je peux refiler la patate :
G., je suis sûre que tu as plein de voyages épiques à raconter,
Marie à tout prix, idem,
Pirskila, itou.
Au boulot mesdemoiselles :)

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