Ces tueries et enlèvements ont eu lieu au cours d’une série d’attaques réparties sur plusieurs jours la semaine dernière dans le village de Kummabza, dans la localité de Damboa, dans l’Etat de Borno (nord-est) et les autorités n’ont communiqué que maintenant. Le quartier général de la Défense nationale nigériane a affirmé lundi soir sur Twitter qu’il cherchait "à confirmer les nombreuses informations faisant état d’enlèvements de jeunes filles dans le Borno".
Selon un responsable de la localité de Damboa qui a souhaité rester anonyme, "plus de 60 femmes ont été attaquées et emmenées de force par les terroristes". Un membre du conseil dirigeant la localité, Modu Mustapha, n’a pas confirmé ni infirmé ces tueries et enlèvements, craignant sans doute pour sa vie. Les autorités militaires sont restées silencieuses, embarassées par leur laxisme.
Le chef d’une milice locale, Aji Khalil, a pour sa part confirmé que "plus de 60 femmes ont été enlevées par des terroristes de Boko Haram". Un autre habitant réfugié à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, qui a lui aussi requis l’anonymat, a affirmé que "plus de 30 hommes ont été tués pendant cette attaque qui a duré presque quatre jours". "Les assaillants ont ensuite tenu tout le village en otage pendant trois jours" a-t-il ajouté.