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Documentaire Ętre sans avoir

Publié le 25 juin 2014 par Pestoune

citation de Jean-Paul : « (pour les gens) tu restes à la maison, tu ne fais rien et tout s’écroule, c’est la force de l’inertie »

« Avoir c’est posséder et être c’est exister. Si l’homme était caractérisé par son avoir par ce qu’il possède, on l’appellerait un avoir humain. En tout cas, chez nous on l’appelle un être humain. »

Dans le secteur de St Claude dans le Jura, Jean-Paul 57 ans a fait le choix d’une vie simple en autarcie depuis près de 35 ans. Il a abandonné le milieu du travail et décidé de revenir à de vraies valeurs. Ne croyez pas que c’est une décision de fainéant. Dans cette région où le climat est rude, où l’hiver dure la moitié de l’année et les températures avoisinent communément à – 20 voire plus froid encore, où la neige atteint régulièrement les 2 m de hauteur, il faut savoir tout faire : forgeron, maçon, mécanicien, bucheron, boulanger… Avec son jardin de 600 m² et ses quelques volailles, il s’auto-suffit.

Aujourd’hui la donne change pour lui. Sa propriétaire étant décédée, il est obligé de quitter sa ferme. Il décide alors de se construire son petit nid pour lui et sa famille. Avec des pierres qu’il récupère çà et là dans des maisons en ruine, il monte son « chez lui » patiemment et à l’ancienne, de la bel ouvrage comme on disait. Il fait sourire ? Peu lui importe. Il est heureux même sans le confort que nous croyons indispensable, même sans la technologie, même sans le luxe. Sans argent, il faut faire preuve d’astuces, d’économie. La récupération, le système D sont son lot quotidien. 

 Les deux filles de sa compagne entrent au collège après avoir été éduquée à la maison. Aujourd’hui elles sont de bonnes élèves. Epanouies même sans la télévision ou l’ordinateur, elles sont créatives : peintures, lectures… Des petites pleines de vie et d’imagination.

Le comble dans cette vie choisie, c’est la non-reconnaissance de la société. Pour être crédible aux yeux de l’administration, il a fallu que le couple fasse une demande d’obtention du RSA. C’est un non-sens absolu.

C’est un choix de vie bien difficile que Jean-Paul et sa compagne ont choisi. Il faut une grande force de caractère pour pouvoir aller jusqu’au bout de ce rêve-là. Je leur souhaite de continuer à s’épanouir ainsi. Peu d'entre nous serait capable d'en faire autant mais leur exemple nous démontre que l'on peut être heureux autrement. Le confort est aléatoire. La notion de confort à l'origine voulait dire une commodité, une aisance apportant un certain bien être, un agrément, bref un petit plus. Or aujourd'hui il est devenu indispensable, une nécessité dont on ne peut plus se passer. Et la notion de confort a changé aussi après avoir été une aisance de temps en temps, c'est devenu une obligation de vie quotidienne.  Grâce à cette famille, la notion de confort reprend sa vraie valeur. Un bon feu de bois alors qu'il fait froid dehors, un vêtement chaud, une douceur à table et c'est le confort. Ne trouvez-vous pas que ça remet les choses à leur place ?

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Documentaire : Être sans avoir par France3-Bourgogne

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