Lettre à celui ou celle …
Quand je ne dors pas, je cogite :
Ecoute !
Nous sommes tous de passage.
Bourgeois, manants, puissants, nantis, pauvres gueux, doux ami, belle amante, toi et moi, nous sommes poussière qui redeviendra poussière. Curieux ce cycle de la vie.
Composer avec l'absence?
Il ou elle est passé-e, est parti-e, choix de vie ou pas.
Et pourquoi pas moi, pas nous maintenant . Destin ?
“ Il n'aurait pas fallu que ... “
“ Cinq minutes de plus ou de moins et il, elle, serait toujours là “
“ Si j'avais su écouter peut-être que … ”
Autant de réflexion pour nous insurger, nous rebeller, nous donner l'illusion que nous ne sommes pas préprogrammés et que nous pouvons maitriser de notre destin.
Le départ remet les comptes à zéro, quelle que soit la nature de notre passage sur terre, et la vie continue, sauf que la vie, notre vie, est enrichie ou amputée - les deux à la fois je pense - de quelque chose de plus ou de moins et que le questionnement, l'étonnement, l'incompréhension que cela occasionne, sont toujours douloureux.
Admettre que nous ne sommes pas grand-chose, quelques kilos de matière - dont nous prenons tant soin ici-bas, n'est-ce pas ! - qui finiront en compost, que pour les croyants, quelques grammes ( 21 ? ), peut-être s'échapperont dans les airs, n'est pas simple . Cela implique une démarche de réflexion importante et un gros travail sur soi-même.
Si seulement cette prise de conscience nous aidait à devenir meilleures-rs, à minimiser les tracas quotidiens, à relativiser la connerie humaine, et à ne plus avoir peur de la mort ( parce que le départ des autres nous fiche terriblement la trouille, le problème est là, aussi tu ne crois pas ? ) ce serait peut-être le seul point positif dans l'histoire.
Voilà voilà. Mes pensées d'insomniaque brutes de décoffrage, ne feront pas avancer le schmilblic mais j'avais envie de le dire. et si elles peuvent t'adoucir l'esprit, alors ce sera bien.
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