L’énigme des deux gardes

Publié le 27 juin 2014 par Anna Coquelicot

Sylvain vivait à l’orée d’une grande forêt. Un jour, il s’aventura bien au delà des limites qu’il aurait jamais dû explorer…

À mesure qu’il avançait, Le feuillage devenait si dense qu’on ne voyait plus le ciel. L’obscurité et le silence régnaient. Sylvain s’apprêtait à rebrousser chemin quand un petit sanglot attira son attention.

« Qui est là? »

Regardant autours de lui, il remarqua quelque chose qui bougeait parmi les taillis. Un petit garçon était tristement assis sur une souche.

- Tu es perdu? demanda Sylvain.

L’autre garçon fit non de la tête.

- Alors pourquoi pleures-tu?

- Je pleure parce qu’aujourd’hui, c’est mon anniversaire et qu’il n’y a personne pour jouer avec moi.

Il renifla, essuya son nez avec sa manche et ajouta d’un air misérable :

- Tu veux jouer avec moi?

Sylvain avait bon cœur.

- D’accord, mais pas trop longtemps. Je dois rentrer à la maison, sinon, ma mère va s’inquiéter. Comment t’appelles-tu?

- On m’appelle Croque-Poussin…

Puis, baissant la tête :

- Je sais, ce n’est pas très joli. C’est mon père qui a choisi. Mais tu peux m’appeler Poussin, si tu veux!

Les enfants s’enfoncèrent plus profondément dans la forêt. Ils atteignirent bientôt le porche d’un immense château. Bouche bée, Sylvain suivit l’étrange petit garçon à l’intérieur. Poussin le guida à travers un dédale de couloirs et d’escaliers, jusqu’à une salle ornée de tapisseries.

« Waouh! C’est plutôt cool, chez toi! » commenta Sylvain.

Il désigna deux armures étincelantes qui semblaient monter la garde, chacune devant une porte.

- Elles ont vraiment appartenu à des chevaliers?

Poussin haussa seulement les épaules :

- Alors, on joue?

Ils entamèrent une partie de cache-cache. Sylvain se glissa sous un fauteuil tandis que son camarade comptait :

« … huit… neuf et dix! Es-tu bien caché? »

Un terrible fracas interrompit le jeu.

- Heu… J’espère que tu es vraiment bien caché, chuchota Poussin. Surtout ne bouge pas! Mon père est de retour au château. J’avais oublié de te dire : c’est un ogre!

L’ogre entra dans la salle et renifla :

« Humm… Ça sent la chair fraîche! »

En deux secondes, il trouva la cachette de Sylvain.

« Je vois que le dîner a été livré à domicile… Quelle bonne surprise! »

- Papa,  ne le mange pas! supplia son fils.

- Pourquoi? J’ai très faim!

- S’il te plaît… Aujourd’hui, c’est mon anniversaire…

L’ogre réfléchit.

- Ton anniversaire? Oui, en effet, cela mérite bien une faveur… Ma clémence me perdra! Je veux bien laisser une chance à ton petit copain!

Il attrapa Sylvain par l’oreille et l’attira jusqu’à lui.

« Aïe! Aïe! » gémit le garçon.

L’ogre indiqua les deux portes situées derrière les armures étincelantes.

- L’une mène vers la sortie et l’autre à mes cuisines où l’on te transformera en ragoût, précisa-t-il avant d’ordonner :

« Gardes, en place! »

Aussitôt, les armures s’animèrent et répondirent :

« À tes ordres! »

- Quant à ces gardes, reprit l’ogre, l’un ment toujours et l’autre dit toujours la vérité. Pour t’aider à trouver la bonne porte, tu as le droit de poser une  question au garde de ton choix…

- Mais… Qui est le menteur et qui dit vrai? balbutia Sylvain.

- Si tu le savais, ce serait moins drôle! Je répète : une unique question à un seul des deux gardes… Réfléchis bien!

Résumons :

Sylvain a le choix entre deux portes. L’une donne sur la sortie, l’autre sur les cuisines de l’ogre. Un garde est placé devant chaque porte. L’un ment toujours et l’autre dit toujours la vérité, mais rien ne permet de les distinguer. Quelle unique question Sylvain doit-il poser à un seul des deux gardes pour être sûr de choisir la bonne porte?

Le fin mot de cette énigme sera donné aux premiers jours de septembre car le blog est désormais en vacances d’été. En attendant, vous pouvez m’envoyer vos réponses à cette adresse mail : coquelicotetcompagnie@hotmail.fr (pas en commentaire)
Si je reçois plusieurs bonnes réponses, je tirerais au sort et le gagnant recevra l’illustration originale de son choix parmi celles publiées sur Coquelicot et Compagnie.

……

Une si longue pause pourrait laisser supposer que je pars deux mois sur une plage déserte et paradisiaque… Mais non! Il y aura quelques jours de vacances, bien sûr, mais aussi une nouvelle exposition en juillet, puis une mission salariée avec des horaires très lourds (de 7 à 19h). Alors je ne me connecterai pas beaucoup à WordPress dans les semaines qui viennent. Je souhaite à tous un bel été et rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles histoires!


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