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Sweet home Chicago…

Publié le 02 juillet 2014 par Observatoiredumensonge

Sweet home Chicago… 

Par Alain Brosse

SWEET HOME CHICAGO OU LE DROIT INTERNATIONAL VU DEPUIS CHICAGO

Pour Barak Obama, le retour de la Crimée à la Russie serait constitutif d’une violation du droit international, jugement orienté qui ampute les faits et les réalités, au gré des intérêts américains.

A toutes fins utiles, il faut préciser, qu’au sortir de la faculté de droit, Barak Obama débuta, dans la carrière, à Chicago, ville de fins juristes, très connus, dont un certain Al Capone qui s’illustra dans les années 30. Idem, en 1960, lorsque les Boss mafieux bourrèrent les urnes pour faire élire John Kennedy. Bref, il est instructif de cerner le droit international, mais aussi électoral, vu depuis Chicago !

D’abord, le jurisconsulte de Chicago commence par masquer le fait qu’en Crimée, les populations concernées ont procédé par référendum, conformément au principe onusien du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ensuite, le docteur de la loi, de Chicago, s’empresse d’ignorer que le référendum, tenu en mars 2014, a délivré une réponse positive et massive. Sans équivoque. Enfin, les propos du glosateur Obama sont tellement partiaux qu’ils ne peuvent que déclencher une franche hilarité. Pour deux raisons. Au moins.

D’abord, dans les années 50/60, les USA mettaient en avant l’autodétermination des populations pour accélérer la disparition de tous les empires coloniaux européens. Ensuite, chacun se souvient d’une élection présidentielle américaine, de novembre 2000, qui, en Floride, notamment, tourna à la confusion et à la farce démocratique.

Dès lors, Barak Obama est fort mal placé pour donner des leçons de droit international et de droit électoral à Wladimir Poutine, sauf si, bien sûr, les USA ne connaissent du droit qu’une seule version : Celle qui les arrange et nulle autre !

En effet, pour Washington, le droit, tout comme le dollar, est fluctuant. Il sert souvent à masquer les incohérences de la politique étrangère américaine. Il permet de tenter de valider l’interventionnisme US. Il sert aussi à couvrir les violations répétés de la Charte et des résolutions de l ‘O.N.U car Barak Obama préfère, de loin, le droit de l’OTAN à celui des Nations – Unies !

D’ailleurs, depuis plusieurs décennies, les exemples de violations US du droit international sont multiples : Assassinat du président Allende en 1973, intervention militaire à la Grenade en 1983, activités militaires et paramilitaires au Nicaragua en 1986, démembrement de la Yougoslavie en 1999, violation de la résolution 1441 sur l’Irak, avec la sinistre mascarade des armes de destructions massives servant de motif aux bombardements des populations civiles. Ajoutons, plus récemment, la violation de la résolution 1973 instituant une No Fly Zone en Libye, lors de la déposition du régime Kadhafi.

Tous ces faits politiques et militaires ne procèdent pas du droit international, mais du rapport de force, très prisé à Chicago, même si les diplomates du Département d’Etat ont mission d’appliquer dessus une mince couche de vernis à base de manipulations de l’information.

Finalement, les USA exigent un droit international qui libère leurs mains et entravent celles des autres. Ainsi, les USA n’ont pas signé le Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale, statut pourtant ratifié par 120 autres Nations. Cette discrète abstention vise à éviter à George W. Bush, par exemple, d’être poursuivi pour crimes de guerre et autres infractions contenues dans le Statut de Rome. Bien entendu, lorsqu’il s’agit – à juste titre – de juger, puis de condamner, un Milosevic, les USA sont les premiers à louer les vertus de ce Statut de Rome qu’ils refusent, pourtant, de signer…pour ce qui les concerne !

En 1515, Nicolas Machiavel écrivait : La marque du juste, c’est sa domination et sa supériorité admises…par tous ceux qui ne peuvent s’en affranchir. Plus loin, Machiavel conseillait au Prince de ne point, ostensiblement, se révéler scélérat !

Dans le même esprit, le droit romain ancien a façonné le principe Nemo auditur, selon lequel, nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Aussi, il est paradoxal d’entendre Barak Obama reprocher à Wladimir Poutine d’agir, en Crimée, à l’instar d’un président américain, avec deux différences majeures : Les bombes en moins et le référendum, plus ou moins démocratique, en plus… !

Au delà des paradoxes et de l’équivoque, concluons par une chanson puisqu’en France, comme à Chicago, tout se termine par des chansons. Dans ce registre, plus agréable que le droit international, chacun se souvient d’un Barak Obama chantant, en public, Sweet home Chicago, à la Maison- Blanche…

Tout un programme !

Alain Brosse 

Président du Nouveau Siècle, plus connu sous le nom de GENTIL BOULEDOGUE.

bouledogue anglais

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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