De Jacquet à Deschamps via Domenech

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De Jacquet à Deschamps via Domenech 

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Par Alain Brosse

Au Brésil, en Coupe du Monde, après des années de gouvernement Domenech, la France renoue, via Deschamps, avec la méthode Jacquet. Résultat : Une équipe compétitive sachant suer, de concert, dans la moiteur du Maracaña. Une métamorphose opposant Domenech à Deschamps. Le premier transformait l’or en plomb, le second procède à l’inverse. Pourquoi ne pas agir de même pour l’économie, la société, la politique et l’esprit public ?

Pour cela, distinguons le Gouvernement Domenech de la gestion Deschamps. Domenech ironisait sans construire. Deschamps construit sans ironiser, sauf contre ceux qui le cherchent. Dans ce cas, Didier tacle. Domenech a peu gagné. Deschamps a tout gagné. Le premier était un mercenaire solitaire. Le second, un leader naturel. En 1973, Domenech gagna la Coupe de France. En 1993, Deschamps remporta la Coupe d’Europe. Taille au-dessus. Bref, Domenech, c’est le gouvernement des nuls. Deschamps, celui des champions. Pas photo. Question : Pourquoi, en France, le Gouvernement des nuls prime celui des champions ?

Le pays adule le laborieux, style moyen, et fustige le meilleur des champions. Oui à Poulidor, coureur robuste mais sans finesse. Non à Anquetil, dur au mal, mais aussi, prince de la tactique. Nous préférons viser bas pour vivre mal, mais, à force de nous imposer ce brouet, par lois, décrets, fiscalité et médias complaisants, notre pays s’étiole en vitesse accélérée. L’économie se délite. La société se divise. Le pouvoir se ridiculise. L’esprit public se ramollit. Que faire ?

Baisser les impôts, en tarissant les gaspillages, pour mettre du cash, en fin de mois, dans la poche de chacun. Souligner ce qui nous rassemble en oubliant, un peu, tout ce qui nous divise. Installer un Gouvernement compétent, donc respecté. Trois ingrédients pour vivifier l’esprit public. Telle est la méthode Jacquet /Deschamps : Motiver les gars, les rassembler, les diriger de manière professionnelle et gagner pour remonter le moral de tous.

Demain, la France rencontrera l’Allemagne en Coupe du Monde. Mme Merkel peut perdre. Il lui restera Mercedes et l’excédent budgétaire. La France ne doit pas perdre. Sans quoi, les Chinois achèteront un autre morceau de Peugeot. Notre dette empirera et le Funambule de Tulle sera vilipendé, plus encore.

Ainsi, vendredi 4 juillet 2014, vers 20 heures, méridien de Paris, tout sera dit. François Hollande aura joué, parait-il, le sort du pays sur un tir sur le poteau. Rentrant ou sortant. Pour sa part, Angela Merkel peut rester fair-play. Que le meilleur gagne sachant que, samedi matin, quoiqu’il advienne, l’Allemagne restera sous gestion Deschamps, tandis que la France continuera à péricliter sous la tutelle tremblotante du Domenech de l’Elysée. Un coach défaillant qui n’hésitera pas, le cas échéant, à s’approprier la victoire de M. Deschamps, afin de proroger, abusivement, Maracaña à l’appui, notre République de la médiocrité

Alain Brosse 

Président du Nouveau Siècle, plus connu sous le nom de GENTIL BOULEDOGUE.

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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