Un long titre qui n'a aucun sens, puisqu'il ne correspond pas du tout à mon état d'esprit au retour de cette séance de ciné avec Mostek à l'Eldorado, comme prévu et annoncé officiellement sur ce blog.
Nous n'étions que deux. Avons en effet rapidement renoncé à convaincre Moustique. En fait j'y ai renoncé, puisque j'ai moi-même tout tenté depuis vendredi pour échapper à cette séance de cinéma qui, après lecture de vos quelques commentaires, me tentait autant qu'un haricot peut tenter un chat, si vous voyez le topo.
Malgré mes menaces, mes supplications, mon mal de tête soi-disant intenable, mes larmes de crocodiles, mon indigestion feinte et mes tentatives de chantage, Mostek fut intransigeante : je devais respecter mon engagement.
Ce que je fis.
Et j'ai été hyper déçue.
Force est de reconnaître que la mise en scène, la façon de filmer, et le jeu de l'actrice-journaliste sont parfaits et convaincants. Mais pour le reste, ce film dans la lignée de Projet Blair Witch est vachement moins bien réussi que le susnommé, en ce sens qu'il montre tout, ne laisse aucune place à l'imagination, et tombe trop souvent dans le gore et les cris, ainsi que dans le surréaliste tellement surréaliste qu'il devient non crédible.
Dans Projet Blair Witch (qui est repassé d'ailleurs également hier à la TV, ô hasard prouvant qu'il n'y a pas de hasard), tout était suggéré, permettant au spectateur de se construire son propre scénario, ses propres angoisses. Ceci dit, je n'ai pas regardé la rediffusion d'hier, faut pas pousser, d'autant que je n'ai vu qu'une seule fois ce film, mais je m'en souviens encore : c'est le seul film qui m'aura fait dormir toutes lumières allumées, terrée dans un coin du lit, un couteau dans une main une hache dans l'autre.
Voilà l'énorme différence entre Projet Blair Witch et Rec : je ne regarderai plus le premier, tellement il m'a traumatisée et marquée, je ne regarderai plus le second tellement c'est un film qu'on ne regarde qu'une fois, par curiosité.
Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit (et si vous dites que je l'ai dit, je nierai l'avoir dit, comme disait l'autre) : j'ai tout de même drôlement trouillé durant ce film. Passqu'il faisait tout noir, passque je m'étais conditionnée toute la journée à gamberger, passque la façon de filmer fait peur, passqu'on entendait les respirations angoissées des acteurs et les cris dans le lointain mais se rapprochant inéluctablement, parce qu'ils n'ont pas lésiné sur l'hémoglobine, et puis surtout parce que je trouille en toutes circonstances : lors d'un reportage TV sur la pleine lune, lors d'un épisode de Heidi perdue dans la montagne, lorsque mon téléphone sonne après 19 heures et même lorsque quelqu'un marche derrière moi en rue en pleine journée.
Donc j'ai trouillé et j'ai remercié le ciel qu'il ne durait qu'une heure vingt, ce film. Je le reconnais.
Mais j'ai été déçue.
Et à bien y réfléchir, je dois me faire une raison : je préfère les comédies romantiques. Et j'ai du bol, puisque l'Eldo diffusera bientôt Sex & the city ze film ainsi que ce nouveau film avec Docteur Mamour en témoin de la mariée fou d'amour pour elle.
Ça, clair que je vais a-do-rer. Na. PS : demain dernier jour pour Taken, argh, qui veut v'nir ? (bon c'est pas une comédie romantique, je sais...)