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Notre Démocratie bordélique
Par Pierre Arrault
35 – DEMOCRATIE PAGAILLEUSE, PAPERASSIERE
On réforme toujours, et cela complique les papiers
La réforme de l’administration et des procédures administratives que subissent les citoyens, lors d’une démarche quelconque, est à l’étude…. Si, si, si !, et cela est à l’étude depuis de nombreux gouvernements précédents, et le sera sans doute encore dans l’avenir.
La complexité des textes ‘’pondus’’, en toute hâte lors de la présence d’un nouveau problème, sans concertation des différents services administratifs concernés, ne fait que brouiller un peu plus la pagaille administrative qui n’a qu’un avantage : donner du pouvoir à tous les ‘rois Ubu’ de la pointe Bic et finalement à faire payer davantage le contribuable. Rappelons ici une des cinglantes sorties de Clémenceau « La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». Les hauts fonctionnaires ont en effet beaucoup de papiers à traiter et de plus en plus malgré l’informatique, la charge de travail est souvent trop lourde pour une seule personne, il faut donc, immédiatement ou à terme un deuxième agent pour faire face au travail nouveau ; encore Clémenceau " Les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins."
Heureusement ce brave monsieur Roland Moreno a inventé la carte à puce aux innombrables applications. Avec les garanties de sécurité sur le contenu de ces cartes, on pouvait penser réduire la paperasserie et oublier les fraudes, tant aux banques qu’à la Sécurité sociale, etc.
Mais les cartes infalsifiables trouvent toujours des petits malins qui arrivent à les falsifier. Cela permet des fraudes sur l’identité de la personne, à qui on demandera une autre pièce d’identité – permis de conduire – très falsifiable, une facture d’EDF ou de téléphone, etc. La carte VITALE peut servir à plusieurs personnes s’il n’y a pas de photographie, et si vous la perdez ou qu’on vous la vole, vous n’en aurez une nouvelle qu’après de nombreuses démarches. Même les cartes bancaires font l’objet de délicates attentions des fraudeurs : Heureusement les assurances veillent et vous garantissent en cas de pépin, mais pour cela il vous faut une nouvelle assurance spécifique. De toute façon, au moindre ennui, votre assurance, ou une autre, vous cuisinera pour trouver la circonstance pour laquelle vous n’êtes pas encore couvert ! On trouve même des publicités pour une ‘’assurance décès’’ !, un comble pour ceux qui sont certains de mourir un jour ! De même les assurances Vie ne peuvent être mises en œuvre qu’après la mort du titulaire de l’assurance ! Vraiment la langue française a des subtilités grossières.
Enfin, pour clôturer ce chapitre, nous noterons toute la paperasserie et les formalités qui entourent le décès d’un parent, la succession avec la répartition sur les héritiers des biens éventuels, mais aussi des dettes auprès d’une maison de retraite…
36 – DEMOCRATIE PARITAIRE ?
Une ineptie totale, voir le mariage pour tous ! Nous vivons dans une société où la place des femmes est pratiquement toujours en question pour essayer d’arriver à une égalité totale entre les deux sexes. Résoudre le problème de la quadrature du cercle s’apparente fort à celui-là. Déjà la différence génétique des deux sexes implique une foule de différences de comportements, de psychologies, de vie sexuelle et même de durée moyenne de vie. Vouloir, ce qui est dans l’air du temps, une parité totale dans les groupes sociaux, les instances représentatives sociales ou politiques (sans compter, pour sourire, les équipes sportives qui se trouvent être souvent en nombre impair) et les conseils d’administration des entreprises nous paraît un vœux pieux mais irréalisable.
On a vécu quelques exemples de fixation de ‘quotas’ (pourcentages) du nombre de femmes dans telle ou telle organisation qui n’ont pas donné les meilleurs résultats (élections professionnelles entre autres). Le législateur voudrait faire plus fort et obliger la parité (quota à 50%) dans toutes les instances représentatives , politiques, sociales et professionnelles. Notre président ‘exemplaire’ a formé ainsi son premier gouvernement, dans son deuxième gouvernement cette parité n’existe plus après la démission d’une secrétaire d’état, Valérie Fourneyron remplacée par un homme et une femme. Adieu donc la parité pour le moment !
De nombreux textes législatifs ont vu le jour sur ces deux sujets : égalité homme-femme et parité.
(Extraits de VIE PUBLIQUE) Parité et égalité hommes-femmes : une réalité ? 4 12 2012
8 juillet 1999 : Une révision constitutionnelle ajoute à l’article 3 de la Constitution de 1958 la disposition suivante "la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives" et prévoit que les partis doivent "contribuer à la mise en œuvre" de ce principe (art. 4).
6 juin 2000 : La loi sur la parité en politique module l’aide publique aux partis politiques en fonction de leur respect de l’application de la parité pour la présentation des candidats aux élections.
9 mai 2001 : La loi Génisson sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes poursuit dans une direction amorcée par la loi Roudy du 13 juillet 1983.
1er mars 2004 : signature par le patronat et les syndicats de l’Accord national interprofessionnel relatif à la mixité et à l’égalité professionnelles entre les hommes et les femmes.
23 mars 2006 : La loi relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes renforce les moyens et engagements concernant la suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, et la "conciliation" entre l’activité professionnelle et la vie familiale.
4 avril 2006 : Loi qui renforce la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs.
23 juillet 2008 : Modification de l’article 1 de la Constitution qui est désormais ainsi rédigé : "La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales".
27 janvier 2011 : Promulgation de la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle. Ce texte prévoit l’instauration progressive de quotas pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises, ainsi qu’un système de sanctions financières en cas de non-respect.
6 août 2012 : loi relative au harcèlement sexuel.
30 novembre 2012 : le Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui ne s’était pas réuni depuis 12 ans, inaugure l’élaboration d’une troisième génération des droits des femmes. Après les droits civiques reconnus à la Libération, les droits économiques et sociaux des années 1970, il s’agit désormais de définir des droits porteurs d’égalité réelle.
Cependant, de nombreux efforts restent à accomplir en vue d’une parité plus complète
- Malgré les réformes et d’évidents progrès, les femmes restent encore minoritaires parmi nos élus (à l’encontre de nombreux pays occidentaux). Si la loi sur la parité a permis de faire élire beaucoup plus de femmes dans les conseils municipaux (35,8 % des conseillers municipaux élus au scrutin de mars 2008) et régionaux (48,3 % de femmes au 31 décembre 2010), celles-ci n’ont pas forcément accédé à des fonctions de responsabilité locale (seulement 14,2 % des maires au 31 décembre 2010).
Dans les conseils généraux, les résultats sont pour l’instant décevants (12,9 % des conseillers généraux sont des femmes au 31 décembre 2010).
À l’échelon national, on ne compte encore que 18,5 % de femmes à l’Assemblée Nationale et 21,8 % au Sénat.
- De même, dans les entreprises ou dans la haute fonction publique, les femmes restent très minoritaires aux niveaux de direction.
- Bien que proportionnellement plus nombreuses que les hommes à accéder aux études supérieures, les femmes demeurent moins présentes dans les filières les plus cotées, subissent davantage le chômage, le temps partiel non choisi. L’écart des salaires moyens est aussi en leur défaveur.
- Si les femmes sont désavantagées par rapport aux hommes, cela tient au regard porté sur elles par la société. Cependant, il n’est pas sûr que la contrainte puisse imposer un renversement de tendance.
Des questions de fond demeurent sur le bien fondé de mesures coercitives en la matière
- Le législateur a pris des mesures coercitives, pariant sur la discrimination positive en faveur des femmes, notamment en politique, pour une parité effective. Mais le débat demeure et jette un doute que certaines femmes, elles-mêmes, regrettent. L’électeur choisit-il une femme pour ses qualités personnelles ou pour sa qualité de femme ? Figure-t-elle sur une liste de candidats en position éligible pour ses compétences ou parce que c’est obligatoire ?
- Par ailleurs, certains s’interrogent sur le bien-fondé d’un modèle égalisateur qui nierait les différences entre les hommes et les femmes. Ainsi, lorsque la Cour européenne des droits de l’homme contraint la France à autoriser le travail de nuit des femmes, strictement encadré depuis le XIXe siècle, certains se sont interrogés sur le progrès que cela représentait, tandis que d’autres mettaient en avant le respect de l’égalité de traitement entre hommes et femmes.
- La question de la parité renvoie donc à des choix de société, par-delà la représentation politique, dont le rôle moteur a justifié un traitement spécifique. La loi a ainsi récemment égalisé l’autorité parentale ou renforcé la place du père dans l’éducation des enfants. La parité constitue donc un mouvement de fond favorable aux femmes en tant qu’individus, mais aussi une source profonde de modification de la place des femmes dans la société. Il paraît difficile d’aller plus loin sur un plan législatif, et ce sont plutôt certains comportements ou visions de la société qu’il convient de faire évoluer. Les droits étant les mêmes, reste à les faire comprendre, accepter et appliquer.
http://www.liberation.fr › Politique › Élections 2012
Malgré tous les efforts faits pour tenter d’arriver à la parité, il faut bien constater que c’est une idée utopique, sans doute généreuse vis-à-vis des femmes mais pas forcément réaliste.
En effet l’efficacité d’une organisation n’est pas subordonnée au nombre égal de sexes masculins et féminins, mais à l’ensemble des compétences et des capacités dégagées par chacun des membres de cette organisation et par le groupe tout entier. Pourquoi limiter le quota de chaque sexe à 50% ? Nous pensons au contraire que des groupes constitués avec plus de femmes que d’hommes (ou l’inverse) peuvent très bien fonctionner. Par contre la parité sexuelle pour des listes électorales, qu’on ne peut modifier au scrutin de liste, est une vaste escroquerie, surtout pour les femmes qui en majorité se retrouvent en position de non éligibles sur la liste.
Enfin pour des gouvernants qui prêchent la parité à tout va, nous ferons remarquer l’illogisme de la loi sur le mariage pour tous. Il n’y a pas de parité pour les couples homosexuels.
Merci F. Hollande, J.M. Ayrault et C. Taubira pour la belle démonstration d’incohérence que vous nous avez administrée !
à suivre
Pierre Arrault
Né en 1938 – Ancien élève de, puis professeur de ‘communication" et relations humaines à l’Ecole de l’Air – 15 ans d’armée comme officier-Pendant 10 ans, responsable de gestion du personnel et chef des affaires sociales et ressources humaines chez Thomson-CSF et filiale.Ingénieur-Conseil en Recrutement et Ressources Humaines quelques années, puis Professeur de Gestion des Ressources humaines à Paris 13 et autres IUT en région parisienne pendant 10 ans, jusqu’à 65 ans.Pour information : La démocratie confisquée de Pierre Arrault vient d’être publiée par EDILIVRE.
A lire avant les élections européennes et en vente directement chez l’éditeur.
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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