Edward Sheriff Curtis

Publié le 07 juillet 2014 par Pestoune

Canyon de Chelly pays Navajo

Edward Sheriff Curtis, maître de la photo, pionnier du cinéma, a dirigé une équipe de chercheurs pendant 30 ans. Eminent portraitiste, amoureux des paysages du Nord-Ouest américain, on a surtout retenu ses portraits d’indiens prises entre 1900 et 1927. Il a voulu conserver une trace de la vie traditionnelle des Amérindiens, persuadé qu’il était de leur disparition rapide dans une assimilation. Grâce à une rencontre fortuite avec des éminents universitaires, il est appelé à se joindre à une expédition en Alaska ce qui lui permettra de se familiariser avec les méthodes scientifiques. Après cette expédition, il commença à peser à une étude des cultures amérindiennes. Au cours de l’été 1900, il visite au Nord-Ouest du Montana une réserve Blackfeet pour y photographier les cérémonies rituelles annuelles de la Danse du Soleil. Cette danse se déroulait au cours du Soltice d’été et durait 4 à 5 jours. C’est un rituel religieux qui célèbre le cycle naturel de la vie et la mort, la renaissance des participants et de leurs familles ainsi que le renouveau du monde terrestre. Le rituel comprenait sacrifices et souffrances afin de garantir l’harmonie entre les êtres vivants. Ce rituel est encore pratiqué de nos jours. (pour en savoir plus : http://www.artisanatindien.com/sundance.html)

A partir de ce moment, Edward Shériff Curtis n’a plus qu’un désir : montrer au monde et conserver une trace de chaque aspect de la vie des amérindiens. Dès 1903 le président Théodore Roosevelt s’intéresse à son travail et le soutiendra jusqu’au bout dans sa démarche ethnologique.

Les tribus photographiées par Curtis sont installées dans l’Ouest du Canada et des Etats Unis : des Plaines, du Grand Bassin, du Plateau, de la Californie, de la côte Nord-Ouest, de l’Arctique et du Subarctique.  Il ne s’intéressera pas aux tribus de l’Est, les trouvant trop « civilisées », leur reprochant de ne plus vivre de manière traditionnelle.

chefs Sioux,

Estimant perdre trop de temps au travail de documentation, il le confiera à des assistants mais tout restera publié à son nom.  C’est un travail faramineux avec un lexique des diverses langues,  un répertoriage des chants, de la musique, de la mythologie et des façons de vivre (vêtements, habitats, hiérarchie, organisation sociale…). Ce travail ethnologique est une œuvre collective.

Curtis complète son travail par des conférences, des spectacles. Il va aussi réaliser des films qui sont autant de témoignages historiques d’autant que bon nombre de cérémonies rituelles avaient été interdites par les gouvernements.

Eclaireurs Crow

La galerie lui étant consacrée  http://www.edwardscurtis.com/

Vidéo de photographies sur chants traditionnels

https://www.youtube.com/watch?v=RU3vk_5ahFQ

 

Princesse Angeline           Si Wa Wata Wa 

Source : le livre de l’ethnologue Joanna Cohan Scherer : Edward Sheriff Curtis aux éditions Phaidon.

Genova Castello d'Albertis Navajo 1904

Geronimo

Guerrier nez-percé sur son cheval

hupa dans la brume

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