Je l’ai croisé dans un chemin forestier, il était tout seul, confiant et innocent. Je me suis approché pour être certain que c’était bien lui avant de tenter quoi que ce soit. Le petit Sylvain n’a pas bronché, immobile comme indifférent à ma présence. Précautionneusement j’ai sorti mon outil, pesant au creux de ma paume, lentement il s’est déployé. Il fallait faire vite maintenant, avant que le petit Sylvain ne s’affole et s’enfuit. J’ai retenu mon souffle et clic ! clac ! un de plus accroché à mon tableau de chasse. Après avoir rangé mon bazar, j’ai repris ma chasse, ailleurs d’autres m’attendaient certainement.
Papillon très commun, le petit Sylvain vole en juillet et parfois en juin. On le rencontre le long des chemins forestiers et dans les forêts de feuillus claires, souvent humides. Le dessus des ailes est brun-noir avec une bande formée de taches blanches. D’une envergure de 45-52 mm. Leurs chenilles vertes, présentent une ligne latérale blanchâtre et des paires d’épines roses ou brunes. Elles se développent sur les buissons de chèvrefeuilles ou sur des haies situées à l’ombre et à l’humidité.
Ce papillon ne visite que rarement les fleurs, préférant se nourrir du miellat secrété par les pucerons. On le trouvera aussi fréquemment près des flaques ou sur des excréments.