GAZA, Palestine – Quand il s’agit de la Syrie, ils financent, arment et aident l’Occident. Quand il s’agit de Gaza, ils se réunissent pour se regarder. Les ambassadeurs des pays arabes à l’ONU ont demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza, lors d’une rencontre mercredi avec la présidence rwandaise du Conseil.
Ces clowns me font bien rire. Quand Washington leur boss valide une opération, il est amusant de voir ces fous prêcher dans le désert. "Nous avons demandé au président que le Conseil se réunisse et traite la question de la grave situation à Gaza", a déclaré à la presse l’ambassadeur koweïtien Mansour Al-Otaibi au nom du groupe arabe. Il a demandé au Conseil de "faire cesser l’agression israélienne et la punition collective du peuple palestinien".
L’ambassadeur saoudien Abdallah Al-Mouallimi a jugé pour sa part "injustifiable l’usage disproportionné de la force" par l’armée israélienne. Il a appelé le Conseil "à prendre des mesures pour protéger la population", tandis que le représentant palestinien Riyad Mansour accusait le Conseil de "traîner les pieds pendant que l’agression continue".
S’adressant ensuite à la presse, l’ambassadeur israélien Ron Prosor a affirmé que "le Hamas a déclenché ce conflit et ne nous laisse pas le choix", tout en soulignant que l’armée israélienne "utilisait des frappes précises pour éviter de tuer des civils". Tiens donc…
Israël et le Hamas palestinien étaient pris mercredi dans un engrenage incontrôlé, avec l’intensification des raids aériens sur Gaza qui ont fait 28 morts et des tirs de roquettes en direction de grandes villes et d’un site nucléaire israéliens.
Ce nouveau cycle de violences est le plus grave depuis une offensive israélienne contre Gaza fin 2012, dont l’objectif était aussi de faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes.
Selon un diplomate occidental, le Conseil pourrait se réunir d’ici la fin de la semaine, dans le but d’adopter une déclaration qui condamnerait les tirs de roquettes tout en "invitant les deux camps à la retenue". Il a estimé "difficile mais pas impossible" un accord sur un texte entre les 15 membres du Conseil.