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Palestine ! Un chant pour la Palestine…

Publié le 13 juillet 2014 par Kiffegrave @kiffegrave

Hamide a 22 ans et décide d’aller se faire sauter parmis ceux qu’il considère comme l’envahisseur

Je suis né ici,sur ce bord de la méditerranée
Dans ce paradis ensoleillé
Palestine, Palestine,
C’est ici que mon père, que mon grand père, ou tous ceux d’avant sont enterrés
Dans la chaire de ta terre Palestine
C’est dans la maisons en ruine labas au milieu du champs d’oliviers
C’est là que nous avons chanté, rit, dansé, vibré même comme ces cordes de cette guitare manouche
Pincée au coeur, cueillit des fleurs, c’est la que nous avons pleuré, pleuré,
Difficile d’expliquer pourquoi on est attaché à un endroit
Jusqu’à ce qu’une armée débarque chez toi

Au début, ils ont tiré en l’air, ça a fait du bruit, c’était gentil
Et puis après, ils ont tué mon père
et puis mon oncle
et puis mon frère
On fait bruler maisons, fruits et plantations
Pour y installer leurs colons

Nous, femmes et enfants, déportés jusqu’à ce camps de réfugiés
Sales, froids, on y était entassés

Seul au loin le son de cette guitare tzigane
Donnait encore la force de résister
La force de respirer
Mélodie des gens du voyages, musique des déracinés,…
Elle m’a fait oublier le mal

J’avais 10 ans, ça fait 12 ans
Me voilà maintenant une bombe scotchée sur le bidon
Aspiré dans ce grand siphon

Liberté pour toi Palestine
Je vais vous faire danser joyeux colons
Sur le son de mon canon
Aujourd’hui je suis chef d’orchestre
Réglant ma note sur celle du temps
Ce temps gitant sur laquelle je virevolte encore en joyeux papillon

J’arrive, j’arrive, si tel est mon destin.
Tel un coup de cymbales, ponctuant les violons, yema
Palestine, tu me vois
Descendre de l’autocar au milieu de tous ces regards
Y a mon cœur, y a la peur, y a ce son de guitare
Anonyme passant, je souris à l’enfant qui était au milieu de la rue
Je te vois belle inconnue, c’est toi que j’ai choisi
Vais-je te prendre par la taille et faire danser nos entrailles
J’entends d’ici les cris d’effrois déchirer le silence provoqué par ce broua
Ya mon souffle qui s’accélère, manque d’oxygène,
Ton regard qui me fixe,
tu comprends,
ton sac qui  tombe,
la pomme qui roule,
Reculez,
Il est tard petite.

Y a mon doigt qui se crispe,
Puisqu’on ne peut vivre tous les deux,
Crevons ensemble.

Palestine

Un texte de Dieudonné M’Bala M’Bala

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