Par Israël Adam Shamir
Il y a exactement 20 ans, le 18 juillet 1994, le centre de la communauté juive de Buenos Aires en Argentine était détruit par une explosion. 85 personnes furent tuées, juives et non juives. L'enquête fut bloquée et il y eut des accusations de complicité. Les Israéliens accusèrent l'Iran, mais au final il n'y avait aucune preuve contre l'Iran, en dehors du témoignage d'un Iranien réfugié et insatisfait, dans le style de ceux qui clamaient que l'Irak avait la bombe atomique. En ce vingtième anniversaire, notre amie poète et activiste Maria Poumier a préparé un documentaire où l'on accuse Israël d'opération sous faux-drapeau. Ce ne serait pas la première fois que les services d'intelligence israéliens tuent des juifs: en Irak, ils avaient bombardé les synagogues pour obliger les juifs irakiens à fuir en Israël, et les témoins furent nombreux.
En février 2013, un accord était signé entre l'Iran et l'Argentine pour mener une enquête conjointe sur l'attentat à la bombe contre l'immeuble communautaire AMIA qui se produisit en 1994 à Buenos Aires, attentat imputé par les précédents gouvernements argentins à des autorités iraniennes, sans la moindre preuve. L'explosion tua 85 personnes sur le coup. Depuis 20 ans, l'enquête débouche sur des impasses. Un diplomate iranien, M. Soleimanpour, a même été arrêté par Interpol à Londres, sur requête argentine, puis relâché par les autorités britanniques faute de preuves, en 2005. Bien entendu, les agents et dévots d'Israël bloquent tout effort pour élucider vraiment l'affaire. 15 entretiens réalisés à Buenos Aires, avec des avocats, des journalistes, des professeurs, des militants pour les droits de l'homme, révèlent des manipulations relevant de la corruption, du mensonge éhonté, de la fabrication de fausses preuves; et des interviews du cheikh inculpé Mohsen Rabbani, professeur de théologie à Qom, de Thierry Meyssan, le premier à avoir levé le lièvre dans L'effroyable imposture II, du professeur Jim Fetzer, fondateur du mouvement " Scholars for 9/11″.