Depuis qu’Lumumba fut tué
Pour avoir dit sa vérité
Depuis qu’Lahaut est là en haut
Parce qu’il avait parlé tout haut
Depuis qu’on étouffa une fille
Dans un avion pour pas qu’elle crie
Les loups ont des têtes de mouton
Derrière les roses y a des chardons
C’est celui qu’est tout en haut
Qui tient le manche de la faux
Si ce que tu dis cause souci,
Tu seras vite raccourci
Celui qui r’garde jouer aux cartes
S’il pète un mot d’trop on l’écarte
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire
Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire
Celui qui se tient haut perché
Il a le droit d’vous supprimer
De beaux enfants sautent sur des mines
Mais on n’arrête pas la machine
D’autres sont drogués pour tuer
Et la cocaïne les défait
Nous vivons en pleine barbarie
Les soldats violent toujours les filles
C’est celui qui est tout en haut
Qui tient l’manche de la faux
Si ce que tu dis cause souci
Tu s’ras vite raccourci
Celui qui r’garde jouer aux cartes
S’il pète un mot d’trop on l’écarte
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire
Su l’jeu des grands ça c’est bien pire
Chez nous un jeune homme fut visé
Tiré comme lièvre en un pré
Pour le diamant Kisangani
A été totalement détruit
Y a des fabriques et des boutiques
De fusils à deux pas d’ici
La mort fait vivre nos ouvriers
L’emploi est sauf, on laisse couler
C’est celui qu’est tout en haut
Qui tient le manche de la faux
Si ce que tu dis cause souci,
Tu seras vite raccourci
Celui qui r’garde jouer aux cartes
S’il pète un mot d’trop on l’écarte
Les ptits r’gardants n’ont rien à dire
Su l’ jeu des grands ça c’est bien pire
Des femmes sont tuées à chaque jour
Par jalousie par leurs amours
Y a des p’tites filles qui sont forcées
Et toute leur vie en est gâchée
Y en a d’autres à qui on enlève
Le clitoris, leur vie s’achève
A trois ans, on tourne la page
Leur vivance est déjà veuvage
Tout le monde veut être tout en haut
Pour tenir le manche de la faux
Une fois qu’il l’tient, il veut faucher
Et l’cauchemar de recommencer
Les ptits r’gardants devenus grands
Veulent jouer au grand jeu des grands
Y en a pas un qu’est épargné
Tout le monde veut être le premier
Nous sommes six milliards tout en bas
Maraboutés au nom de quoi
Au nom du pèse, au nom du fisc
Et du sacro saint bénéfice
Mineurs et majeurs détournés
Par des bonimenteurs roués
Qui veulent que nous marchions au pas
Et dans les souliers de leur choix
C’est celui qui est tout en bas
Qui est bien plus fort qu’il ne croit
Si nous le voulons toi et moi
Le cauchemar s’arrêtera
6 milliards de p’tits regardants
Peuvent devenir acteurs puissants
6 milliards de gens conscients
Ensemble changent le cours du temps
JULOS BEAUCARNE poète-auteur-compositeur-interprète.
https://www.youtube.com/watch?v=DH9VKoqgF2M
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