Les Justes et le symbole

Publié le 20 juillet 2014 par Fbaillot

Le  mois de juillet n'est pas favorable aux commémorations, une fois passée la Fête nationale. Pourtant, depuis des années, on nous propose, aux alentours du 20 juillet, de rendre hommage aux Justes de France, et de nous souvenir des crimes de l'état français durant la terrible période de l'occupation, à la date anniversaire de la terrible rafle du Vél d'hiv. Nous tenons à marquer cette date anniversaire, parce que chacun peut constater que notre mémoire a enfoui ces événements douloureux. Il faut pourtant maintenir notre conscience éveillée, et ne pas laisser la place à l'abandon, encore moins à la remise en cause de cette période particulièrement trouble de notre histoire.

Samedi 19 juillet, nous nous sommes donc retrouvés à une petite poignée autour du monument aux morts. C'était une manifestation certes symbolique, mais l'actualité quotidienne nous prouve que les symboles sont utiles et nécessaires.

Chaque  participant a pu signer un panneau sur lesquels les quelques phrases ci-dessous étaient inscrites. Les volontaires pourront continuer à venir signer ce panneau en mairie

19 juillet 2014

Journée nationale à la mémoire des victimes
des crimes racistes et antisémites de l'État français
et d'hommage aux « Justes » de France

Durant les terribles années du régime de Vichy et de l’occupation allemande, quelques milliers de Français ont choisi, au risque conscient de leur vie, de recueillir, de protéger, de défendre des Juifs menacés de mort ou de déportation vers les camps de concentration.

Ces personnalités appartenant à toutes les tendances politiques, de professions et d’éducations différentes, ont préféré résister plutôt que d'obéir à une loi sociale qu’ils ne reconnaissaient pas.

Tous ces individus ont eu le sentiment qu'ils ne se respecteraient plus, ne seraient plus heureux, s'ils n'agissaient pas pour autrui.

Depuis 2007, une plaque rend hommage à ces héros dans la crypte du Panthéon à Paris.

Ces mots y sont inscrits : « Sous la chape de haine et de nuit tombée sur la France dans les années d’occupation, des lumières, par milliers, refusèrent de s’éteindre. Nommés « Justes parmi les nations » ou restés anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvé des juifs des persécutions antisémites et des camps d’extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarné l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolérance et d’humanité. »

Aujourd’hui, nous devons perpétuer le souvenir de ces Français, pour que leur sacrifice demeure utile.