Les Aborigènes, autochtones de l’Australie, vivent en Océanie depuis plus de 40 000 ans.
A la fin du XVIIIème siècle, les colons européens arrivent sur le sol de l’Australie avec l’intention d’y faire une colonie pénitentiaire. Peu à peu les autochtones sont déplacés puis décimés par les maladies, les meurtres… Aujourd’hui encore la question aborigène divise le pays. Au XXIème siècle, on ose encore se poser la question de savoir si les premiers habitants de ce pays-continent y ont leur place et ont le droit d’y vivre la vie qu’ils souhaitent. Il faut savoir que la culture aborigène est la plus ancienne de la Terre. C’est un véritable patrimoine historique et nous aurions beaucoup à apprendre de cette population.
Tout commence dès le début lorsqu’en 1770 débarque James Cook dans la baie de Sydney qui, bien que voyant et côtoyant la population, déclare l’Australie : Terre inoccupée. C’est montrer le peu de cas qu’il faisait des habitants.
Les choses se sont encore corsées davantage avec la politique de l’Australie blanche dès 1861. L’immigration blanche est privilégiée, les autochtones déplacés et exclus des recensements. Pendant près d’un siècle on a soustrait les enfants aborigènes de leurs familles pour les placer chez des blancs où ils apprenaient le travail manuel en vue d’une main d’œuvre bon marché, futurs esclaves, et assimilaient de force la culture européenne. On arrachait de force les enfants hurlants des bras de leurs parents, on les expédiait à l’autre bout du pays, on les déracinait. Qu’ils soient dans une bonne ou mauvaise famille, bien ou maltraités, n’avait aucune importance. Beaucoup ont été battus, violés parfois tués par les maltraitances subies. Bien des mères n’ont pu supporter la séparation, certaines ont mis fin à leurs jours de désespoir, d’autres sont tombées dans l’alcoolisme. Des milliers d’enfants ont été soustraits à leur famille. On les appelle « génération volée ». Certains n’ont jamais revu les leurs. En 1997, un rapport référence intitulé “Ramenez-les à la maison”, dévoila qu’au moins 50 000 enfants ont subi “l’humiliation, la dégradation et la brutalité sans nom de l’acte de la séparation forcée… Le produit de politiques calculées et voulues de l’état australien.” Le rapport donne le nom de génocide à cet acte infâme. Mais le pire reste à venir. Aujourd’hui encore le vol d’enfants aborigènes est pratiqué, parfois même sur la table d’accouchement.
Mais ne jetons pas la pierre à la seule Australie pour ce crime. Nous en avons fait autant et bien d’autres pays hélas. Là aussi, il faudrait faire preuve d’un devoir de mémoire et reconnaitre les souffrances infligées à des milliers de familles.
Le Canada a déraciné des milliers de petits amérindiens.
En France la DDASS de la Réunion a, entre 1963 et 1982, expédié 1600 enfants dont certains enlevés de force à leur famille, dans une soixantaine de départements, notamment dans les zones rurales pour y travailler comme mains d’œuvre bon marché.
L’Espagne, la Suisse, l’Angleterre ont commis les mêmes crimes contre les familles.
La Chine qui a fait du vol des enfants un commerce lucratif en les remettant à des circuits internationaux d’adoption avec des faux papiers.
L’Afrique qui les vole pour en faire des enfants soldats.
Bien des pays du monde ont et continuent toujours à prendre les enfants pour les rendre corvéables à merci. C’est une honte que l’humanité entière partage.
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L’autre visage du film "Australie" par Marianne2fr