La lecture de ce jour du livre de Tobie commençant ainsi "Le soir de son mariage"...pour se terminer Prends pitié de nous, "Seigneur, prends pitié de nous; puissions-nous vivre heureux jusqu'à notre vieillesse tous les deux ensemble."
me ramenait la veille près de ma maison où je fus le témoin involontaire d'une scène: "Ma pauvre dame, c'est un véritable déménagement " me dit la personne, vraisemblablement la grand-mère, en chargeant autant que possible la voiture trop petite à l'aide de sa fille, deux enfants s'agitant à l'arrière. La scène n'avait rien d'un heureux départ en vacances, mais plutôt d'un départ précipité. Encore une rupture ? Un couple qui se délite ? L'avant veille un même déménagement avait eu lieu a une autre extrémité du village, le voisinage se chuchotant à l'oreille "C'est parce qu'ils divorcent".
Et voilà des scènes familières qui se passent presque dans l'indifférence, devenues banales, tristement banales. C'est un château de cartes ! Le vent de la discorde a soufflé sans que personne n'ait pu ou voulu l'arrêter. Peu importe que vraisemblablement entrera dans ces vies la précarité, que les enfants seront écartelés voire la fratrie séparée. Le rouleau compresseur de nos sociétés malades fonctionnent à plein régime. Malade d'une société de consommation qui n'a pas apporté le bonheur espéré, d'un système économique qui en se déréglant, conduit au chômage, malade aussi, nous chrétiens osons le dire de s'être écarté du Père, jusqu'à le nier, de s'être écarté et de ne plus pouvoir compter sur cette magnifique prière de la lecture de Tobie, au soir de ses noces.
N.V.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble