[DÈS QUE VIVANT | NOUS CÔTOYONS LA MORT]
Dès que vivant
nous côtoyons la mort
mais superbement l’ignorons
tels ivres funambules
ajustant leur pas
au degré d’infini.
Cette danse
que nous appelons vie
nous l’exécutons
entrechat de l’innocence
à cloche-pied d’azur.
Nous l’initions
bégaiement d’oiseaux boréaux
bissant les aurores
biffant les gouffres inadéquats
de nos terreurs nocturnes.
Nous élevons des chants étiques
collectionnons des gravats mélancoliques
transpirons des horizons perdus
dérivons des inconnues à l’agonie.
Mais nous dansons
nous dansons !
Sylvie Brès, Et soudain le pas manque in Cœur troglodyte, Le Castor Astral, 2014, pp. 16-17. Préface d’Yves Bonnefoy. Gravure de Cécile Reims.
SYLVIE BRÈS
Source
■ Sylvie Brès
sur Terres de femmes ▼
→ [Territoires incertains] (poème extrait d’Une montagne d’enfance)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site du Castor Astral) la page de l’éditeur sur Cœur troglodyte
→ (sur le site Voix de la Méditerranée) une fiche bio-bibliographique sur Sylvie Brès (+ deux poèmes extraits de L’Incertaine Limite de nos gestes et de Cœur troglodyte)
Retour au répertoire du numéro de juillet 2014
Retour à l’ index des auteurs