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Notre Démocratie bordélique
Par Pierre Arrault
40 – DEMOCRATIE ROYALEMENT POLITICIENNE
‘’PARTIS ET REVENUS’’
Les enfants prodigues de la République : le retour des castes
Politicien : vocation ? métier ? incompétence et baratin
Mais qu’elle est bonne la soupe !
Depuis l’Abolition des Privilèges, on devrait pouvoir croire à la disparition des classes ’privilégiées’, mais il n’en est malheureusement pas encore question. Des castes de politiciens avec des tas de privilèges ont vu le jour ou se sont créées sous la pression de courants de pensées et parfois d’actes de violence.
Nous allons voir ce qu’ont fait, tout particulièrement, nos représentants démocratiques de cette représentation qui aurait du leur donner plus de devoirs que de droits.
Nos élus, surtout nationaux et européens sont, de fait, les enfants prodigues de la République qu’on ne voit pas beaucoup lors des périodes tragiques de notre Histoire, mais qui reviennent au premier plan pour célébrer la victoire ou sortie de crise, et recommencent alors à se chamailler, comme des chiffonniers, pour le pouvoir (même en alternance ou cohabitation) et surtout bénéficier des avantages des postes auxquels ils s’accrochent comme de vulgaires m……. !
En fait nous avons pu assister et assistons, tous les jours, à l’émergence d’une véritable caste de ceux qui se sont lancés, pour des motifs parfois douteux, dans la haute carrière politique : Conquérir le pouvoir pour corriger les structures et mettre en place de nouveaux moyens et méthodes de gouvernance pour le mieux-être des citoyens, mais aussi pour bénéficier, parfois c’est le seul motif, d’une bonne rente à renouveler périodiquement. Combien de nos députés ou sénateurs, donc membres du Parlement National, sont-ils connus en dehors de leur circonscription (et encore par les citoyens qui n’ont pas voté pour eux) ? Ils préfèrent souvent ne s’occuper que de la population de leur circonscription dont ils cajolent les désirs par des actions locales.
Mais pour faire vraiment de la politique au niveau national, il est nécessaire et essentiel d’avoir : – une formation minimale de base au moins en gestion publique, en droit administratif et financier, en communication et négociations,
- le soutien logistique d’un parti politique, mais on ne peut évidemment pas se consacrer au bien-être de ses concitoyens sans s’assurer de quoi faire vivre sa famille. Les partis politiques ont largement répondu à cet aspect financier, ce sont les contribuables qui payent.
Nous allons donc exploiter un jeu de mots horrible « Parti et Revenu ».
1 – Parti et Revenu
En France, un parti politique est une association loi de 1901, composée de citoyens, de mêmes opinions et idéologie, réunis dans une association ayant pour objectif d’exercer le pouvoir par la mise en œuvre d’un programme politique.
Le financement des partis, pour éviter le poids des groupes de pression sur les élus et les magouilles de tous ordres, est réglementé, et réalisé en partie par un financement de l’Etat, fonction des résultats des dernières législatives (minimum de 1% des voix) et fonction également du nombre de députés élus.
Les aides publiques versées par l’Etat à chaque parti ont été publiées au Journal Officiel : au total 63 099 073 euros pour l’année 2014. (source : Planet à la Une du 11/2/2014)
C’est logiquement le Parti socialiste qui obtient la plus grosse somme. En effet, ce sont les deux fractions qui constituent le montant global perçu par un parti : le nombre de suffrage lors des dernières législatives et le nombre de parlementaires se revendiquant du parti.
Voici la répartition (pour les partis politiques nationaux) :
Parti socialiste 25 498 420 euros dont 15 471 405 grâce aux élus
UMP 18 133 815 euros dont 12 041 600 ‘’
FRONT NATIONAL 4 997 613 euros dont 74 561 ‘’
EELV 3 167 918 euros dont 1 081 134 ‘’
PCF 2 936 053 euros dont 1 006 573 ‘’
Union des radicaux, centristes,
indépendants et démocrates 2 321 897 euros dont 1 379 378 ‘’
P RG 1 547 040 euros dont 1 043 854 ‘’
Nouveau Centre 1 041 933 euros dont 521 927 ‘’
Le Centre pour la France 837 791 euros dont 335 524 ‘’
Forces de Gauche 585 330 euros dont 74 561 ‘’
Debout la République 579 212 euros dont 0
La France en action 139 428 euros dont 0
Les nouveaux écologistes 92 083 euros dont 0
Cela nous paraît éloquent, plus de 63 millions d’euros, pris dans les poches des contribuables pour le REVENU des PARTIS. Il faut rajouter les frais de campagnes électorales, non présidentielles, payées également par l’Etat, de 500 à 600 millions d’euros. Pour la campagne présidentielle de 2007, le plafond de dépenses était fixé à 16,166 millions d’Euros pour le premier tour, et à 21,594 millions d’Euros pour le second tour. On ne demande pas si vous êtes inscrit ou même sympathisant de tel ou tel parti, ou même si vous êtes un abstentionniste ou apolitique, vous payez pour le ‘’Revenu du Parti’’.
2 – Parti et Revenu
Un citoyen normal et ambitieux, avec beaucoup de facilités d’expression orale, veut faire de la politique. Il sait que s’il est élu il n’aura plus de soucis financiers. Il s’inscrit donc à un Parti, fait preuve de ses qualités oratoires, il est élu député. Son Revenu est assuré ! Parti et revenu sont plus intimement unis que le ‘mariage pour tous’, sans parler des cumuls encore possibles.
-Indemnité (brute) mensuelle (alignée sur celle des hauts fonctionnaires) :7100 euros
-Indemnité représentative de frais de mandat 5770 euros
-Crédits pour collaborateurs (éventuels) 9504 euros
+ Avantages pour les transports
+ Bureau, téléphone, informatique, courrier, gratuits
+ Restaurant de l’Assemblée
+ Allocation d’assurance mutuelle, en cas de non réélection.
Mais tout ceci ne concerne que les députés, il faut y ajouter les sénateurs, les conseillers territoriaux (régionaux et départementaux : réforme en cours, mais leurs rémunérations ?) les conseillers de communauté de communes, toujours financés par les contribuables.
Enfin pour loger tout ce beau monde, bien sûr politisé, il faut des locaux (si possible luxueux) et du personnel administratif.
Tout cela vaut bien ‘Parti et Revenu’
3 – Parti et Revenu
L’alternance au pouvoir se pratique en France, essentiellement entre la droite et la gauche, chacune réunissant un seul ou plusieurs partis. De ce fait l’alternance est la quintessence du Parti et Revenu. ‘’ A moi le pouvoir et les avantages associés, tant que cela durera ; si on nous fait partir, tôt ou tard on reviendra. On pressera le citron à notre façon, c’est le contribuable qui paiera ! Parti enfin parti et parti déjà Revenu pour les revenus
4 – Parti et Revenu
Enfin notre bon député n’a pas de chance, il est battu à l’élection pour une raison quelconque. Il quitte, avec regrets l’Assemblée, il est donc Parti. Cela ne veut pas dire qu’il perd tous les revenus attachés à son ancienne fonction. Il perçoit, selon certaines conditions l’Allocation d’assurance mutuelle pendant plusieurs années. Pas besoin de chercher du travail ou d’aller à Pole-Emploi. Il a son Revenu.
D’ailleurs, Parti, rien ne l’empêche de se représenter la fois suivante même avec une étiquette politique différente, pour être un Revenu et s’assurer ainsi un nouveau Revenu !
Il faut croire que la soupe est bonne en politique. Politicien ! On a donc intérêt à en faire son métier, même sans compétences particulières, autres que de savoir bien parler, parler la langue de bois, promettre n’importe quoi sans garantir de le faire et mentir avec des accents de vérité.
Allez, il faut faire le ménage pour faire des économies dont la France a grandement besoin !
Diminution drastique du nombre d’élus : 100 députés élus au niveau national devraient suffire ; 80 à 100 sénateurs pour le maintien d’une caste historique inutile, sinon suppression du Sénat ; Suppression des élus régionaux ou départementaux qui font double emploi pour rien, si ce n’est Parti et Revenu.
Cela n’empêcherait pas une solution plus démocratique encore. On a limité le mandat présidentiel à 2 mandats. On pourrait limiter les mandats de députés ou sénateurs à 2 ou 3 mandats, mais avec impossibilité de deux mandats consécutifs. On connaît des parlementaires qui ont eu plus de 26 années consécutives de mandat. Un premier mandat, sur trois possibles, non renouvelable immédiatement, cela donnerait une autre allure à notre représentation nationale. En effet on s’aperçoit qu’un élu a comme souci principal, dès qu’il est élu, de travailler à sa prochaine réélection, avec son parti, tout en essayant de ne pas trop déplaire à son électorat. Inéligible immédiatement après un mandat il verrait certainement les problèmes des contribuables de façon très différente. En plus il serait obligé de retravailler, ne touchant aucune indemnité de fin de mandat, il reviendrait les pieds sur terre. Notre monde de politiciens professionnels serait ainsi très assaini. Vous dites ?….. CHICHE !
à suivre
Pierre Arrault
Né en 1938 – Ancien élève de, puis professeur de ‘communication" et relations humaines à l’Ecole de l’Air – 15 ans d’armée comme officier-Pendant 10 ans, responsable de gestion du personnel et chef des affaires sociales et ressources humaines chez Thomson-CSF et filiale.Ingénieur-Conseil en Recrutement et Ressources Humaines quelques années, puis Professeur de Gestion des Ressources humaines à Paris 13 et autres IUT en région parisienne pendant 10 ans, jusqu’à 65 ans.Pour information : La démocratie confisquée de Pierre Arrault vient d’être publiée par EDILIVRE.
A lire avant les élections européennes et en vente directement chez l’éditeur.
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Pierre Arrault pour Observatoiredumensonge ou http://observatoiredumensonge.com
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