Cette année il n'y aura pas eu de beaux jours. Je n'aurais pas regarder ton sourire entre deux brins d'herbes, un Roi de coeur entre les doigts. Le soleil ne m'aura pas fait de tâches sur la rétine et je n'aurais pu traumatiser qu'une seule pâquerette. Cette année, c'est comme si le temps n'avait été qu'un enchevêtrement de choses sans goût, une année comparable à ces gâteaux allemands, ou au ketchup, une lamentablement fadeur maquillée d'une illusion sucrée. Rares instants où l'on se croise dans les couloirs, avec notre tonne de mauvaise humeur sur le dos, et l'affolante incapacité de se comprendre, où l'on échage un regard amusé, indifférent, où finalement je m'ennuie toujours autant de vous.