Marthe et se compagnons eurent bien la protection de l'Archange...livrés à la merci des flots, sur une frêle barque, sans voiles ni gouvernail, mais dirigés par le souffle de la Providence, ils abordèrent dans le delta de la Camargue, au lieu où s'étalent aujourd'hui les Sainte-Maries.
" Descendus sur le sable, ils s'agenouillèrent près du puits que l'on voit encore (1), offrirent sur un autel de limon, comme autrefois Noé, le sacrifice de la reconnaissance, pour leur heureuse traversée. Gloire à Dieu ! Gloire à Marie qui dut, inspirée par son divin Fils, indiquer à Lazare et ses pieuses compagnes le lieu où ils glorifieraient le Seigneur, en y annonçant la bonne nouvelle.
La tradition nous représente Lazare et Maximin, comme des semeurs infatiguables de la céleste doctrine, priant nuit et jour, jeûnant, prêchant l'Evangile, Maximin dans la colonie des Eaux-Sextiennes (Aix), Lazare chez les Phocéens (Marseillais), Maximin dédia deux oratoires à la Vierge Marie, Notre-Dame de la Mer sur le lieu du débarquement, et Notre-Dame de la Sed à Aix. C'est ansi qu'il consacra à la Reine de France son diocèse et sa cathédrale (2) et que cette auguste Souveraine prit possession officielle de la Provence, comme d'un fief dont elle héritait."
Extrait "Marie, Reine de France" de l'Abbé Fuzier
(1) cet ouvrage paru en 1908 a été réédité par les éditions Saint Gabriel en 2012
(2) la cathédrale de Saint Maximin abrite le sarcophage de sainte Marie-Madeleine
A suivre...