Magazine Journal intime

Abbey road

Publié le 01 août 2014 par Dandy @dandy___candy

La lumière est douce et sur la platine, le vinyle des quatre garçons toujours dans le vent chante quelques airs connus. Here comes the sun, comme une incantation à la fin de l’hiver. Cet hiver rude qui nous glace les os, nous décime le moral et nous empêche d’avancer. La bougie danse au rythme des volutes brulantes de cigarette. Because. Love is all, love is you. Because the sky is blue.

Il ne reste plus rien. Rien qui n’ait jamais pris. Quel drame pour un botaniste de s’acharner sur un greffon qui ne prendra jamais. Et pour un amoureux.

Le verre de vin trônant près du MacBook en aluminium massif est tout ce qu’il reste de bon. Une bouteille de Gentleman Jack fera le reste au besoin. But oh, that magic feeling, nowhere to go.

La bougie distille une odeur agréable et les grillons de sun king me transportent dans un pays inconnu. Comme je m’assois plus profondément dans mon fauteuil, je m’allume une autre cigarette. Savourer le pouvoir enivrant des fumées brunes. Les arabesques de fumée bleues. Je ne vois presque plus. Le regard vide dans la pénombre. Les yeux mi-clos. Ne plus penser. Ne plus espérer. Savourer la liberté. Accepter cette putain de solitude. And though she tried her best to help me.

Boy, you’re gonna carry that weight a long time.

Tic tac du vinyle qui ne peut plus chanter. La fin d’une face B, d’un bien bel album, qui restera longtemps un mythe.


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