Un mois, un mot. Aout 2014 : Nidification

Moui je vous l'accorde, ce mot sonne moche. Je préfère l'expression "faire son nid" mais du coup cela me faisait 3 mots et pas 1 ^^. Sur une idée de Marjo, voici donc mon mot du mois d'Aout, qui vous allez le voir, ressemble plus à un gros cri du coeur !

Me voilà à 36SA et 5 jours. A partir de lundi j'en serais à 37SA et mon Petit pois sera autorisé à arriver quand il le souhaite. On peut donc dire que je suis dans les starting blocks.

Ce que j'éprouve le plus en ce moment, c'est le besoin de faire mon nid. D'arranger certains placards, mettre les choses en ordre, ranger / trier / jeter tout ce qui me parait superflu etc...

Et il est bien difficile de faire son nid lorsque absolument personne ne comprend ce besoin. Personne dans ma famille et mon entourage ne me prend au sérieux.

Certes je les comprend, je suis restée "Caro la Bordélique" pendant 31 ans et demie, celle qui s'en foutait d'avoir du monde tout le temps à la maison, celle qui s'en foutait qu'on rentre avec les pompes dégeux chez elle, celle pour qui "ménage" rimait avec "mirage". Alors forcément quand je demande que l'on respecte des requêtes simples comme "rangez la chambre " pour les enfants ou encore "merci de bien vouloir vous déchausser" pour les adultes, personne ne m'écoute.

Résultat j'ai pris sur moi pendant des jours, des semaines je crois. Hier j'ai péter un câble et je n'ai même pas réussi à tout sortir. Je râle, je fulmine, je passe mon temps à ranger derrière tout le monde....et tout le monde s'en fout !

On ne me prend pas au sérieux, on ne m'écoute pas, on ne me soutient pas...

Cela ne me fait pas plus plaisir que ça d'être devenue une maniaque du rangement. Je sais qu'en plus c'est passager. Je ne tarderais pas à redevenir moi-même. Ce que je sais également c'est qu'à l'arrivée de BB4, cela risque d'être Bagdad à la maison pendant plusieurs semaines. Chaque instant que j'aurais de libre, je vais plutôt le passer à tenter de me reposer qu'à danser la macarena avec mon balai ! Donc si je peux "prendre de l'avance" avant le blackout, je demande juste que l'on respecte ça.

Mon problème c'est que quand je suis envahie d'émotions ultra-négatives comme c'est le cas ces derniers jours, je n'arrive pas à relativiser ou à prendre du recul sur ce qu'il se passe. Papoune a bien tenté de me raisonner hier en me disant qu'il est normal que des enfants jouent et mettent le bazar.

Qu'en est-il des enfants à qui tu dis droit dans les yeux "les jouets qui sont sur le balcon sont pour la déchetterie, je vous interdis d'y toucher" et que moins de 24h plus tard tu retrouves ces fameux jouets dans la chambre, à nouveau ? A 3 ans et demie je pense qu'ils peuvent comprendre.

Qu'en est-il des adultes à qui tu demandes de bien vouloir rentrer la table du jardin et de te sortir la table de la salle à manger parce que tu t'es mis en tête qu'il était temps de rafraîchir un coup cette dernière ( et toujours en sachant qu’après l'arrivée de Petit Pois, ce sera mission impossible ), et que tout le monde s'en tape ? Comme si dépendre des autres pour m'aider me faisait plaisir ! Je l'aurais rentrer toute seule mais c'est qu’elle est un peu lourde notre table de jardin ^^

Mon jardin, justement, ressemble à un champs de bataille, la hauteur de l’herbe en plus. Aucune envie, ni force de le ranger, ou encore de passer un coup de tondeuse. Pour quoi faire ? Pour qu'il soit de nouveau en vrac 2h plus tard ?? Non merci.

J'ai un peu l'impression de balancer tout le monde là, du coup je culpabilise de ressentir tant de mauvaises choses .

Je n'en veux à personne ( quoique, l'envie d'en passer un par dessus la fenêtre m'a peut être bien effleuré l'esprit à différentes reprises ! ). Entre mes hormones et mon besoin de nidification, je ne suis plus vraiment aux commandes dans ma tête ^^. Tout ceci est passager mais ça montre peut être les failles de l'éducation que nous avons donné aux plus petits et le manque de compréhension des plus grands. C'est blessant.

Même Papoune ne semble pas comprendre ce qui arrive. D'ordinaire on peut discuter de tout. Là je sens bien qu'il ne pose aucune question, n'a pas envie d'en parler.

Le manque de soleil depuis le début des vacances y est pour beaucoup aussi je pense dans ma façon de prendre les choses. Nous n'avons eu que 6 ou 7 jours sans pluie depuis début juillet, et même pas d'affilé. Heureusement nous partons lundi chez mes beaux-parents.

En espérant que le soleil nous y attendra là-bas.

En espérant pouvoir faire redescendre la pression dans ma tête et déconnecter pendant 5 jours.

Désolée pour le coup de gueule, mais je n'ai pas trouvé d'autres moyen pour vider mon sac.