Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) que nous fêtons en ce samedi 9 août, fut canonisée en 1998 par le pape Jean-Paul II qui la proclama patronne de l'Europe l'année suivante. Philosophe allemande, elle se convertit au catholicisme en 1922; et en tra au Carmel en 1933. Juive, elle voulut rester solidaire de ses frères et mourut martyr au camp d'Auschwitz en 1942.
La sainteté d'Edith Stein n'est pas celle, bien lisse, qui prend l'enfant au berceau pour le conduire au milieu de justes tribulations jusqu'aux rives du ciel. Edith, fille d'Israël, rencontre le Christ alors qu'elle a déjà 30 ans. Elle se laisse séduire, puis conduire du Silence du Carmel au silence de la mort brutale et inhumaine. Celle qui a joint dans son nom de religieuse la bénédiction et la croix interroge maintenant notre foi.
"Les âmes virginales n'ont aucun dégoût des pécheurs: la force de la pureté ne craint aucune souillure. L'amour du Christ les pousse à descendre dans la nuit la plus noire, et aucune joie maternelle sur terre n'est comparable à la félicité de l'âme qui peut faire jaillir dans la nuit du péché la lumière de la grâce. La croix est le chemin qui y conduit. C'est au pied de la croix que la Vierge des vierges est devenue Mère de la grâce."
Edith Stein
extrait de Magnificat