[VISSÉE À LA PLANTE DES PIEDS]
Vissée
à la plante des pieds
une chaleur
s’enroule
dans le sang du soleil
En lierre
sur ton dos
l’espace rétrécit
pour fermer
la blessure
Recoudre à l’infini.
S’arrêter de marcher
Tout échappe
à nos corps
Sur l’envers
Douleur vieillie
recousue de lumière
Tandis que nos pupilles
effacent la peine
de jours
encore moins sûrs.
Le temps s’est renversé
en recherchant la trace
Couleur
des mots
Terre périssable
à fleur de sang
pour emporter
le monde
Loin de l’heure tragique.
Quelques kilomètres
nous séparent
de ce pont
tant de fois traversé
Mains serrées
sur le bord
d’une photo
Déchiffrage hors cadre
pour capturer
la ligne
Un point gris
se détache
à l’autre bout du pont
Que faire pour se rejoindre.
Martine Konorski, Je te vois pâle au loin
Texte inédit pour Terres de femmes (D.R.)
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