Quand, en 1687, James VII et II, petit-fils de James VI et I, est couronné, en Angleterre, l’anti-papisme est à son paroxysme. En France, le roi Louis XIV vient de révoquer l’édit de Nantes, et des milliers de huguenots molestés et dépossédés se réfugient en Grande-Bretagne. Or, James VII et II est catholique. Les Anglicans redoutent une conversion forcée et des dragonnades semblables à celles qui ont forcé les huguenots à l’exil.
En 1688, une puissante conspiration de notables convainc se rend en Hollande pour convaincre la fille ainée de James VII et II, Mary, une protestante mariée au prince William d’Orange de renverser son père. Dans le même temps, le parlement anglais lève une armée en secret. Mary accepte. En novembre, William d’Orange, à la tête d’une flotte trois fois supérieure l’armada espagnole de 1588, rallie le sud de l’Angleterre. Les anglicans et les huguenots rejoignent ses troupes. Pris de panique, James VII et II, son épouse et leur fils s’enfuient en France. Dès son arrivée à Londres, William d’Orange s’empare du pouvoir et fait réunir une convention qui proclame la déchéance de James VII et II. Il est couronné conjointement avec son épouse Mary, le 11 avril 1689.
En Ecosse, nul n’est dupe de l’origine anglaise du coup d’état de William d’Orange. Lowlanders et Highlanders sont révoltés par cette prise de pouvoir. De plus, l’indifférence du couple royal pour l’Ecosse leur donne le sentiment d’un camouflet. Après leur sacre en Angleterre, ils ont refusé un déplacement jusqu’à Edimbourg, une rencontre avec le parlement et même un couronnement à Scone. Les Ecossais se sentent insultés. Peu d’entre eux néanmoins répondent à l’appel à la guerre civile du vicomte de Dundee, un fidèle partisan des Stuart.
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