Hollande et son sabre en Arabie
On peut parler de navigation à vue ou simplement d’une haine viscérale du président français contre le président syrien, au point d’oublier le peuple syrien sous le joug des extrémistes sunnites, qu’ils soit Al-Qaïda, L’EI ou la fameuse Armée syrienne libre (ASL). Dans un entretien exclusif au « Monde », avec un aveuglement insipide, le président, François Hollande, confirme, pour la première fois, que la France a soutenu la « rébellion syrienne démocratique » en lui livrant des armes. Qu’entend le prince avec sa formule tirée par les cheveux « rébellion syrienne démocratique » ? De la daube. A trop triturer le trait, il se retrouve dans une menterie sans nom.
Patapouf a prononcé la phrase la plus risible du moment:
« La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie […] Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »
Petit décryptage: « La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie ». Oui, en livrant des armes aux groupuscules qui mettent le feu en Syrie en toute impunité, et qui, visiblement, sont interdit de le faire ailleurs. Un blanc-seing incestueux et surtout qui montre bien que ces gens ne sont que des clowns. Quand on sait ce qu’il se passe en Syrie, on est simplement ahuri de lire cette prose morbide et mortifère.
C’est d’un ridicule abyssal de voir le même Hollande se pavaner avec des Saoudiens (photo), brandissant un sabre. mais au juste, M. le président, vous qui armez cette « rébellion syrienne démocratique », croyez-vous que nous ne savons pas les "qui" financent ces achats ? Hormis nos impôts, il y a l’argent du Qatar et de l’Arabie saoudite, deux états rétrogrades et très démocratiques semble-t-il, à vos yeux. Quel enfumage !
Patapouf dit aussi qu’il va organiser une « conférence sur la sécurité en Irak et contre l’EI » mais, toujours rien pour la Syrie. Qu’ils crèvent ces Syriens, soutiens indéfectibles d’un dictateur ! Alors, ces djihadistes qui sévissent en Syrie, faut-il qu’ils égorgent un Français pour que cette politique aveugle change ? D’ailleurs, les thuriféraires de l’Empire disent, pince-sans-rire, que ces jeunes qui y vont viennent travailler pour…Bachar al-Assad. La bonne blague.
Patapouf poursuit: « Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien.» Plus c’est gros plus ça passe mais, patatras, ce n’est pas passé. Qui peut oublier la symphonie des journalistes du Monde ?
Passés de journalistes à espions de l’arnaque, ils étaient revenus de Syrie avec des échantillons, disent-ils, de gaz sarin. Une falsification historique qui avait fait son petit bout de chemin. A cette époque, François Hollande, le geyser de l’Afrique, seul terrain de jeu ou la France compte vraiment, mais pur du beurre en réalité, avait déclaré qu’il faut punir Bachar. Barack Obama lui posa un lapin mémorable…
Que ça fait du bien de re-écouter ces menteurs :
Les journalistes comme James Foley (qui suivait l’Armée syrienne libre comme nous l’indiquions en août 2012 avant son enlèvement) ou Gilles Jacquier de France Télévisions ont été tués, qui dans un lieu tenu secret, qui, en Syrie, sont morts parce qu’ils ont fait confiance à cette soi-disant « rébellion syrienne démocratique ». Quand Est-ce que ces gens vont un peu réfléchir ?