Magazine Humeur

2014 fragments d'été [et d'automne]

Publié le 21 août 2014 par Secondflore

Cher lecteur anonyme (ou toi, tiens, si tu passes par là), sache j'ai pensé à toi plusieurs fois cet été. Il y a quelques années, je me serais sorti les doigts des poches du short pour écrire une note un peu forcée, ou t'envoyer une carte postale. Cette fois j'ai préféré garder l'ordinateur fermé pour mieux ouvrir les yeux et mon carnet de notes.
Mais puisque la Rentrée a sonné et qu'il est temps d'ouvrir windows, allez, en vrac et pour mémoire, je peux te (me) livrer façon kaléidoscope les cartes postales que j'aurais pu écrire au gré de quelques pérégrinations européennes :

- le combat épique de deux Londres sur le soleil (oui oui) de Canary Wharf à midi : une moitié de la ville courant le long de la Tamise, l'autre déjeunant d'une pinte de blonde ;
- la détresse de l'écrivain-voyageur-débutant, parti retrouver son personnage à Vienne et le découvrant déprimé et mort d'ennui au bord du beau (et lent) Danube bleu ;
- la cité HLM de Bratislava, 100 000 habitants et pas un commerce ;
- la beauté légère de Prague, et la lourdeur des touristes en groupe ou en selfie ;
- des grappes de Sud-Américains en adoration devant le "Bambino di Praga", et soudain l'écrivain-voyageur-débutant assassinant son personnage en pleine église, pour enfourcher gaiement et gaillardement la première personne du singulier.

J'aurais pu te parler de quelques lectures, aussi, toujours vers l'Est. La trilogie du Grand Cahier d'Agota Kristof, par exemple. Ou Bohumil Hrabal le truculent (Moi aussi j'ai servi le roi d'Angleterre), qui m'aura bien aidé à trucider mon personnage trop encombrant. Ou encore le Monde d'hier, de Zweig, qui aura trouvé in extremis sa place dans Truc#4.

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… Parce que oui, il est bien là, Truc#4, ou presque.
Fraîchement imprimé, la couverture bariolée, prêt à plonger dans le grand bain de la RentréeLittéraire©. Les plus anciens par ici l'ont connu jadis sous le nom de Truc#2. C'est que ce fut une longue, longue histoire – je la raconterai peut-être, franchement je ne sais pas encore. En tout cas le temps risque d'être long jusqu'au 18 septembre. J'aurai peut-être besoin de toi.

D'ici là, qui que tu sois, je t'embrasse.
A très vite.


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