aux éditions Les Belles Lettres, février 2014, 432 pages, 23 euros 50
“ La vanité française consiste à se reprocher toutes les fautes, sauf la faute décisive : la paresse de penser. ”
Didier Goux revendique quelques défauts mais il n’est pas paresseux.
Didier Goux se déclare “écrivain en bâtiment”. Au début je ne savais pas ce qu’il voulait dire ; c’est en lisant son Journal de blog lien(chaque mois depuis le début de sa publication) que j’ai fini par comprendre. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai lu mon premier (et sans doute dernier) Brigade Mondaine. Je n’ai pas regretté : c’était celui dont il avait décalqué l’intrigue sur celle d’un roman de Renaud Camus, que j’ai lu (c’était Loin, je crois) aussi dans la foulée ! Du beau travail d’artisan. Bon, les BM c’est fini et leur auteur n’a pas l’air de trop le regretter. Reste le rewriting alimentaire pour une presse très grand public. Et l’écriture quotidienne d’articles de blog et d’entrées dans son journal (plus intime). Ça en fait des signes, des mots, des lignes. Sans oublier, la lecture ; plus exactement : les lectures. Impressionnant. Ça c’était pour le quantitatif, facile. Pour le qualitatif, je pourrais dire, genre bas bleu : vous me connaissez, si je lis ce qu’écrit Didier Goux depuis si longtemps, c’est parce que c’est écrit à la perfection. Ou genre groupie de base : une plume impeccable, ironique, inventive, évocatrice (mais il faudrait expliquer de quoi). Le mieux c’est d’aller voir vous-mêmes... ou pour les plus paresseux, de consulter les avis que j’ai mis en liens à la fin de cet article.