Ce soir ma Victoria aura neuf mois.
Dix-huit mois en tout à vivre au rythme des battements de son cœur. Neuf mois à l’intérieur de moi, neuf mois dehors. Neuf mois à la sentir grandir au creux de ma main, faire craquer ma peau, faire gonfler mon cœur. Me donner des petits coups en réponse à mes caresses, à communiquer déjà tellement avant même de nous rencontrer.
Et puis neuf mois à communiquer face à face, à fondre de la voir esquisser ses premiers sourires, puis provoquer ses éclats de rire, pépites de joie de vivre, le plus beau son qui soit au monde, celui pour lequel je vis désormais.
Et notre complicité à tous les trois, un peu plus puissante chaque jour, quand il suffit d’un regard échangé…
La voir apprendre, comprendre, et être déjà si autonome du haut de ces neuf petits mois.
Tant de progrès, de ce tout petit être, chaton sans défense qu’il faut nourrir avec un tout petit biberon, à cette mini personne déjà si drôle, intelligente. Qui lève son minuscule index vers tout ce qui l’émerveille. Déjà tant de mots dans ses yeux et dans ses gestes, tant de choses à dire. Petite merveille qui s’émerveille. Le plus beau des spectacles.
Moi qui suis maman cool, mon cœur se pince et se retourne, se chamboule à l’aube de ces neufs mois de vie ensemble. Parce que dans trois mois… Oh là là.
Il y a neuf mois moins quelques jours, j’aurais été prête à recommencer, tout de suite, à agrandir la famille très vite, coup de folie, coup des hormones sûrement aussi. Aujourd’hui je ne suis plus partageuse. Je voudrais pour le moment que mes yeux et mon cœur n’aient qu’elle à dévorer, me rassasier encore et encore de ses petites mimiques, ses regards qui voient tout, ces attitudes de grande dans un si petit corps.
Oh et quand elle s’endort. Le tout petit bébé que j’observais sans pouvoir y croire, dans son berceau transparent, dans la chambre 357 du service maternité. Ce bébé est là, intact. Blotti dans son lit à barreaux, avec vingt-quatre centimètres de plus (vingt-quatre centimètres en neuf mois, non mais vraiment ?!). Quand elle dort elle est de nouveau ce si petit bébé. Et qu’elle est belle aussi, abandonnée au sommeil. Mais comme elle est belle quand elle sourit, quand elle se concentre, quand elle grogne ou qu’elle pleure. On ne s’en remet pas. Toujours pas, même après neuf mois. Chaque soir avant d’aller se coucher, il nous faut vérifier.
Neuf mois dedans, neuf mois dehors. Et chaque jour plus beau encore.
Je te souhaite le plus beau, le plus doux, le plus lumineux.
Je t’aime ma petite paillette, to the infinity and beyond.
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