Notre Démocratie bordélique
Par Pierre Arrault
46 – DEMOCRATIE TRUQUEUSE et VOLEUSE
Jeux électoraux truqués et spoliation des classes moyennes
Quand vous décidez de jouer aux cartes avec plusieurs partenaires, il est tout à fait normal de contrôler les différents paquets de cartes pour en vérifier le nombre, l’état (pas de marques quelles qu’elles soient) et leur classement aléatoire (il faut battre les cartes). En matière de politique et d’élections, il devrait en être de même, mais ce n’est certainement pas le cas pour le moment et sans doute pour longtemps encore.
La carte électorale, basée sur la commune, est la circonscription territoriale de base de chaque élection, selon le niveau de celle-ci. Actuellement on peut ainsi définir :
- la commune pour les élections municipales, avec des exceptions pour les grandes communes que sont Paris, Marseille et Lyon ;
- le canton pour les élections des conseillers généraux,
- le département pour les élections législatives ;
- la région pour les élections des conseillers régionaux ;
- le pays pour les élections présidentielles ou européennes
Pour le citoyen ordinaire, mais démocrate, il semblerait logique que le découpage des circonscriptions électorales corresponde en premier lieu au volume de la population concernée. Ce critère, à priori pris en compte au départ, n’est plus valable avec l’évolution migratoire des populations, moins rurales et plus urbaines. On va en tenir compte partiellement en décrétant que dans chaque circonscription il devrait y avoir un minimum d’élus. D’où des découpages fréquents, non étrangers aux soucis de résultats électoraux favorables à ceux qui représentent le gouvernement. Rappelons à ce propos la réforme de Sarkozy sur les conseillers territoriaux sabordée avant sa mise en place par le Sénat et la gauche dès 2112. Il est vrai qu’elle diminuait le nombre d’élus, ce que les socialistes ne pouvaient admettre, à l’exemple de Mitterrand qui avait largement accru le nombre des députés et mis en place les régions avec la foule de conseillers régionaux.
Il ne faut pas croire pour autant que la droite ne manipulerait pas elle-aussi, et autant qu’elle le pourrait, certaines circonscriptions ou le Front National pourrait lui porter ombrage.
Toute cette charcuterie électorale ne fait que confirmer la main mise des partis sur l’expression des électeurs : c’est une façon de confisquer la démocratie, en volant en quelque sorte au citoyen, sans qu’il s’en rende bien compte, sa liberté d’expression politique.
Mais actuellement, avec la socialocratie on assiste à une autre forme de vol de ce qui appartient au citoyen.
Cette spoliation, dépouillement ou dépossession par ruse ou par force (Larousse), consiste à prendre injustement l’argent des citoyens pour le distribuer largement à ceux qui n’ont absolument aucun droit d’en profiter, ne serait-ce que d’une miette.
C’est François Hollande qui a donné l’exemple en réduisant, dans son programme de candidat, à 100.000 euros, par enfant, l’exonération fiscale en cas d’héritage ou de donation, au lieu des 159.325 euros par enfant et parent qu’avait accordé le gouvernement précédent (NDLR : Soit 38% de taxes en plus avec les socialistes). Cela revient à voler une bonne partie du fruit du travail des générations précédentes pour le donner à qui ?
Ce n’est pas suffisant, les retraités sont des inactifs, par définition, les socialocrates n’ont rien trouver de mieux que de leur voler une partie de leurs droits acquis après bien des années d’effort et de travail (même pour les fonctionnaires ou autres employés des services publics) en leur imposant de nouveaux prélèvements, voire une baisse de leur pension.
Il était même question d’imposer les propriétaires sur un revenu fictif correspondant au loyer estimé de leur maison. Nous arrêtons là ces exemples qui ne sont hélas pas les seuls.
Notre démocratie truqueuse et voleuse peut ainsi faire « Cocorico » auprès de populations sous développées et complètement paupérisées, sensibilisées par l’énorme générosité de cette république qui leur demandera simplement un bon bulletin de vote !
à suivre
Pierre Arrault
Né en 1938 – Ancien élève de, puis professeur de ‘communication" et relations humaines à l’Ecole de l’Air – 15 ans d’armée comme officier-Pendant 10 ans, responsable de gestion du personnel et chef des affaires sociales et ressources humaines chez Thomson-CSF et filiale.Ingénieur-Conseil en Recrutement et Ressources Humaines quelques années, puis Professeur de Gestion des Ressources humaines à Paris 13 et autres IUT en région parisienne pendant 10 ans, jusqu’à 65 ans.Pour information : La démocratie confisquée de Pierre Arrault vient d’être publiée par EDILIVRE.
*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***
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