Et je n’ai pas tout à fait tort. On est tous en sursis de vie. ( en bref, tu peux mourir dans une heure.)
Et moi, je me sens en sursis de bonheur.
Comme si ce bien-être que je perçois par vague ne pouvait être qu’éphémère.
Je le respire à fond, comme si je craignais qu’il ne disparaissent demain.
Je me dit, "c’est trop beau pour durer",
il va forcement y avoir une autre tuile qui va me tomber dessus.
Je scrute le ciel, d’un œil suspicieux, m’écarte de la route,
je me dit, " la prochaine, c’est sûr, c’est pour ma pomme".
Au final, cette trace de noirceur et de peur, est-ce que ça ne ternit pas un peu mon bonheur ?
Alors, je relativise le moindre tracas. Pas que je sois optimiste, loin de là.
Au contraire, c’est mon coté pessimiste qui me fait anticiper des jours mauvais, qui me pousse à profiter à fond de chaque moment de bonheur.
Et à culpabiliser dès que j’ose me plaindre.
Ça te fait ça, à toi aussi ?
Ou pas ?
Anya