Sang incessant au Moyen-Orient

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Sang incessant au Moyen-Orient 

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Par Alain Brosse

A nouveau, le sang coule en Orient. Sang Juif, Chrétien et Musulman, dans l’ordre chronologique des trois religions du Livre. Souffrances et deuils chez tous les enfants d’Abraham. Quels qu’ils soient. D’où qu’ils viennent. Un drame pour les populations. Un échec cuisant pour l’ONU et pour les cinq puissances qui dirigent le Machin, selon le mot définitif du Général De Gaulle.

Certes, les responsables minimisent ce qu’ils ne peuvent cacher, en s’efforçant, ainsi, de démentir Abraham Lincoln : On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps, car le réel cruel s’obstine : Les djihadistes déstabilisent la région, pour capter les ressources naturelles, afin de fonder leur califat de la haine. Depuis 1948, l’Etat hébreu porte, seul, le poids des désordres du Monde arabo-musulman. Aujourd’hui, les Chrétiens payent aussi le prix du sang. Enfin, les Musulmans raisonnables sont traqués et exécutés, sans pitié, par les fous d’Allah. A Gaza, par le Hamas. En Irak et ailleurs, par l’État islamique.

Pourtant, face à cette offensive folle, qui s’est accentuée, depuis 2011, « nos » médias opposent leur marketing émotionnel usuel. Saisir, puis diffuser, l’image qui fait mal : Un enfant mourant, en direct, aussitôt oublié, en différé. Face cette amnésie collective, sans cesse recommencée, souvenons-nous des dernières décennies, sous copyright Bush / Clinton / Obama. Tous droits réservés.

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D’abord, un embargo sanglant, imposé à l’Irak, de 1990 à 2003. Bilan : Un à deux millions de morts. Surtout des enfants. Sous-alimentés. Ensuite, en mars 2003, passage de la guerre larvée à la guerre musclée. Par voie de mensonge d’Etat. Les prétendues armes de destructions massives, cachées en Irak, qui servirent de motif fictif à la destitution de Saddam Hussein. A l’Onu, le général Powell se ridiculisa, en brandissant des preuves factices, made in CIA. Ainsi, l’honneur perdu d’un général assura le chiffre d’affaire de l’industrie américaine d’armement. En trois semaines, l’Irak tomba sous « protectorat » américain. S’ensuivit la mascarade du Nation Building, avec l’arrivée des mercenaires du monde entier. Des gars « sous contrat », avec les USA, venus faire, ici, d’importe quoi, avec n’importe qui. Moyennant paiement. En espèces de préférence. Offshore, à la rigueur.

Après ce traitement de choc arrive le chaos actuel : Guerre de religion, guerre raciale et d’extermination. La barbarie, en clair, sous l’œil froid des satellites. Malheur aux plus faibles de chaque lieu. Ici, les Chiites. Là, les Sunnites. Partout, les Juifs, lorsqu’ils sont en minorité. Plus, aujourd’hui, les Chrétiens d’Orient. En effet, ce sont nos frères abandonnés, les Chrétiens les plus Anciens, qui payent, au prix fort, les erreurs de l’Amérique, cette Nouvelle Jérusalem, incapable, en Orient, de préserver l’ancienne, car le carnage des Chrétiens d’Orient est ahurissant : En dix ans, 1.300.000 Chrétiens d’Irak ont quitté leur patrie, ou ont été massacrés, par des musulmans fanatiques. Neuf sur dix survivent, à l’étranger, ou ont été martyrisés, sur leur terre natale. Conversion forcée, valise ou cercueil, pour laisser place à l’État Islamique d’Irak et du Levant, l’EIIL.

En Libye, bilan analogue. Le pays, en version post-Kadhafi, est devenu une autre patrie de l’horreur. Pourtant, en 2011, les médias occidentaux affirmaient que tout ira bien mieux, en Libye, après Kadhafi. Selon eux, il suffisait de procéder à l’importation, clé en main, de la démocratie, à Tripoli. Cette vision sommaire servit de motif de guerre. Aujourd’hui, l’échec est total, car, selon Human Right, la « facture » humaine de cette aventure s’élève à 60.000 morts, tandis que La Libye ne bénéficie d’aucune démocratie. Au contraire, les Libyens essuient, au quotidien, les sévices de l’anarchie, puisque l’intervention de 2011 a détruit l’Etat libyen, au bénéfice d’islamistes radicaux, comme Ansar-El-Charia et le GICL.

En Syrie, situation différente, car Damas résiste. Pourtant, là-bas, l’Occident a renouvelé le pêché afghan consistant à armer les islamistes. Remède pire que le mal, car les alliés éphémères, type Front Al Nostra, EIIL et autres se transforment toujours en ennemi. Aussi, pourquoi persister à les armer ? Seule réponse plausible : Pour assurer le plan de charge du Pentagone et des firmes qui dépendent de lui. De fait, en Irak, l’EIIL a traqué les Chrétiens en utilisant des véhicules blindés américains !

Ailleurs, les fous d’Allah ont recruté, par internet, 30.000 musulmans venus d’Occident et du Monde entier. Des kamikazes qui reviendront, plus tard, à New York, Londres, Paris, pour tuer, à l’instar de Merah, Français d’origine algérienne, qui assassina des militaires, puis des enfants juifs. Un matin. A Toulouse. Devant leur école confessionnelle. Un acte odieux qui a rendu "fière de son frère" la sœur de Mohamed Merah. Pollution atroce des esprit, qui poussa, dernièrement, le "politologue" rudimentaire Benjamin Biolay à déclarer que ceux qui déplorent le massacre des Chrétiens d’Orient sont des islamophobes !

En Orient, ce n’est pas le ridicule qui tue, mais le sabre du bourreau, avec des décapitations de reporters occidentaux qui blessent l’opinion. D’autant que le bourreau, en question, choisit -et grillé ?- à dessein, serait un musulman nanti d’un passeport britannique. Espérons que cette bestialité fera, qui sait, mesurer l’ampleur du brasier d’Orient qui frappe nos frères Juifs, Chrétiens et Musulmans modérés. Ce brasier souligne la totale désillusion subie par la coalition atlantiste contrainte, aujourd’hui, de parer au plus pressé.

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Parer au plus pressé. Ainsi, à Damas, Bachar, sanguinaire d’hier, redevient, tout à trac, un bouclier solide, à opposer aux barbares d’Islam. Alors, l’OTAN renoue, en catastrophe, avec Assad. Collaboration militaire immédiate et improvisée, en oubliant, derechef, le passé récent. Objectif : bloquer l’EIIL. US Air force, en appui. Notamment, à Racca, bastion islamiste, implanté en Syrie. La NSA et la CIA emboitent le pas. Plus les services secrets britanniques et français, afin d’identifier, par nationalité, les 30.000 apatrides enrôlés par l’EIIL. De surcroit, des frappes régulières sont programmées contre les forces du Daesh. Certes, l’Occident nie toute coopération militaire avec Damas, mais à quoi bon nier, l’urgence fait loi.

Désormais, chaque ennemi de l’Islam fou, quel qu’il soit, devient, ou redevient, notre ami.

Un mariage de raison opposé à la déraison.

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Alain Brosse 

Président du Nouveau Siècle, plus connu sous le nom de GENTIL BOULEDOGUE.

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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